Culture

La Région possède un patrimoine culturel d’une grande valeur. En fait partie un riche patrimoine architectural, comportant 168 sites préservés (villes historiques et petites villes et villages traditionnels) dont 10 sites classés et conservés (tels Dubrovnik, Ston, Mali Ston, Korcula, Lastovo, Vid, Orebic, Viganj et Kuciste), et 11 sites protégés de manière préventive (tels Cavtat, Cilipi, Selaci, Slano, Banici, Kotezi, Soline, Brsecine et Trstenik). Le site historique de la vieille ville de Dubrovnik est classé en 1978 au patrimoine mondial de l’UNESCO. La Région possède en outre 1436 monuments historiques préservés (églises, cloîtres et autres lieux de culte, vieilles forteresses, murailles, nécropoles, sites archéologiques, vieux ponts, palais) dont 314 classés et conservés et 346 protégés de manière préventive. La richesse architecturale est en parfait accord avec la beauté luxuriante des paysages de la côte et des îles.


Dubrovnik and surroundings

Cité historique de Cavtat

Cavtat est la ville adriatique antique d’Epidaure. Civitas Vetus – prédécesseur de Dubrovnik, est une petite ville médiévale construite selon un projet urbanistique sur les pentes sud de la presqu’île disposant de deux golfes entièrement accessibles. Durant les siècles, la ville était construite selon les canons dubrovnikois de beauté et d’harmonie, chaque époque historique ayant engendré des créateurs de véritables œuvres d’art. L’histoire culturelle de cette ville d’une beauté naturelle unique est lue et écrite de manière successive et continue.

Mausolée de la famille Račić

Le mausolée des Racic, famille éminente de propriétaires de bateaux originaire de Cavtat, est situé dans le cimetière Saint-Roch à Cavtat. Il est construit en 1921, à l’emplacement de la chapelle Saint-Roch du XVe siècle, selon les dernières volontés de la testatrice Marija Racic. Le mausolée en pierre blanche de l’île de Brac a la forme d’une coupole, et, à part la porte et la cloche en bronze, ne contient pas un seul morceau de bois ou d’un autre matériau de construction. Le mausolée tout entier – de l’entrée où se trouvent deux cariatides, en passant par le plafond couvert de têtes d’anges peintes, le sol sur lequel est représentée l’histoire biblique symbolisée par les quatre évangélistes, au maître-autel et aux bas-côtés – respire la symbolique des trois principales étapes de la destinée humaine: la naissance, la vie et la mort. Sur la cloche moulée selon la conception architecturale de Mestrovic, une très belle phrase est inscrite: « Si tu arrives à comprendre le secret de l’Amour, tu résoudras le secret de la mort et tu croira que la vie est éternelle ».

Maison natale de Vlaho Bukovac

Depuis 1969, la maison natale de Vlaho Bukovac à Cavtat fait partie de notre patrimoine culturel au titre de monument historique. Cette grande maison est remarquable non seulement du point de vue de son architecture, de la beauté de ses jardins ou de sa position dans la cité historique de Cavtat, mais également du point de vue de l’héritage du nom du grand peintre Vlaho Bukovac, de son legs artistique et de son passé de famille. La maison natale de Vlaho Bukovac est, par sa position et la disposition interne des pièces, le bâtiment de logement en pierre typique de la ville de Cavtat à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Elle garde l’ameublement original du début du XIXe siècle, seule une partie des équipements étant installée lors de sa réfection au début du XXe siècle, dont les peintures murales et les vitrages des portes de la cage d’escalier que Bukovac a lui-même réalisés.

Palais princier

Un monument intéressant de l’architecture Renaissance de l’époque de la République de Dubrovnik. Aujourd’hui, le Palais princier abrite la bibliothèque et les archives de Baltazar Bogisic, docteur en philosophie et en droit, membre de plusieurs académies européennes, qui fut originaire de Cavtat. La collection de Baltazar Bogisic, fondée entre 1909 et 1912, fait partie de l’Académie croate des sciences et des arts depuis 1955. Le Palais princier abrite également le Musée de la ville de Cavtat, les collections ethnographiques et numismatiques de Bogisic, ainsi qu’une collection d’armes. La collection archéologique des époques grecque et romaine est installée devant le Palais.

Eglise Saint-Nicolas

L’église paroissiale de Cavtat construite au XVe siècle, située à proximité du Palais princier. De nombreux tableaux de peintres célèbres décorent son intérieur baroque. La pinacothèque fondée ne 1952, grâce, entre autres, à l’académicien Cvito Fiskovic, fait partie de l’église paroissiale. Parmi ses nombreuses oeuvres d’une grande valeur artistique, sont les plus remarquables: l’icône du XVe siècle représentant le Saint Nicolas et le relief en albâtre du XVe siècle « Le Saint Sébastien » du maître baroque de l’école bolognaise Benedetto Genarrio, les oeuvres du peintre sicilien Carmelo Reggi et les oeuvres du grand peintre croate Vlaho Bukovac.

Eglise Notre-Dame-des-Neiges

L’église du XVe siècle, à côté de laquelle il a été construit le couvent des Franciscains avec le cloître dans un style gothique tardif. Les tableaux d’une grande valeur, oeuvres du peintre Celestin Medovic, franciscain, originaire de la presqu’île de Peljesac, décorent le réfectoire du couvent, tandis que le tableau de 10 m de largeur sur 3 m de hauteur, « Notre-Dame-de-Cavtat », représentant le port de Cavtat, oeuvre de Vlaho Bukovac, domine à l’intérieur de l’église.

Forteresse Tvrdjava sokol

La forteresse Tvrdjava Sokol ou Sokol Grad est la plus grande et, par sa position dans le col montagneux vers la Bosnie, l’une des fortifications les plus importantes de l’époque de la République de Dubrovnik. Elle est construite sur l’emplacement de l’ancienne fortification illyrienne et romaine, dont témoignent les restes des céramiques et des briques romaines dans ses murailles. Sa forme est adaptée à celle du rocher sur lequel elle s’appuie, et la couleur de sa pierre est en parfaite harmonie avec l’environnement. Une vue panoramique unique et superbe s’étend de la forteresse Sokol Grad – au-dessus de laquelle se trouve l’église Notre-Dame-de-Sokol, entourée du cimetière – sur la région de Konavli tout entière. En 1391, les frères Sankovic, maîtres de Konavli à l’époque, cèdent à la République de Dubrovnik toute la région incluant la forteresse, qui devient définitivement la propriété de la République en 1423. Compte tenu de l’importance stratégique de cette forteresse, la République de Dubrovnik n’a pas cessé d’y investir, si bien que la forteresse disposait d’une citerne, d’un entrepôt de munitions, d’un magasin de vin et de vivres, d’un logement pour le commandant du château-fort, de tours de garde, d’une caserne pour les soldats et d’un abri destiné aux femmes et aux enfants des villages environnants en cas de guerre. Une bonne visibilité que nous avons si nous montons au sommet de cette forteresse soulève notre admiration et notre émerveillement face à la perspicacité des créateurs du système de défense de la République de Dubrovnik.

L’église Saint Blaise

Si on prend en compte son état actuel, cette église date de 1715. Elle enchante par son style rococo du baroque vénitien. C’est l’architecte vénitien Marino Gropelli qui l’a faite construire à partir de 1706 et ce d’après une commande du sénat de Dubrovnik qui voulait remplacer l’ancienne église, de style roman et datant du 14e siècle, par une nouvelle. Cette église connut d’abord de graves endommagements dans un tremblement de terre, puis fut ensuite réduite en cendres en 1706, au cours d’un terrible incendie. Tout disparut alors dans le feu, sauf par miracle une statue en argent représentant Saint Blaise. Après avoir été placée pendant un temps « à l’abri » dans la petite église de Saint Nicolas à Prijeko, la statue retrouvée du Saint a été remise à sa place à partir de 1715, dans une église reconstruite et dédiée en son nom. Les habitants de Dubrovnik ajoutèrent alors sur la statue une inscription qui dit que « toutes les autres statues d’or, d’argent et de laiton ont fondu dans le feu, alors que la statue bénie, protégée par un miracle, a été sortie du feu intacte ». Cette statue représente l’une des sculptures les plus significatives de Dubrovnik, et pour cause, c’est à partir de plans que le Saint tient dans sa main que l’on peut connaître l’architecture en ce temps-là de Dubrovnik. A Dubrovnik, cela fait 10 siècles que l’on rend hommage à Saint Blaise. Ce dernier est le Saint patron (dans le dialecte de Dubrovnik, on utilise un autre mot qui correspond également au Saint patron) de la ville.

D’après les archives des chroniqueurs de Dubrovnik, Saint Blaise aurait sauvé Dubrovnik au 10e siècle, alors que les Vénitiens avaient jeté l’ancre à Gruž et aux environs de Lokrum. Les habitants de Dubrovnik croyaient en leur légende et étaient sûrs qu’en fournissant à manger et à boire à leurs hôtes, ces derniers se tourneraient alors vers le Levant. Les Vénitiens profitèrent de cette occasion pour observer la ville et y chercher un point faible en vue d’une éventuelle attaque. Mais on dit que Saint Blaise avertit le vicaire de Stojka de leurs intentions et sauva ainsi la ville d’un raid nocturne. Le vicaire décrivit le Saint comme un vieil homme aux cheveux gris portant une barbe, un bonnet d’évêque sur la tête et une crosse épiscopale à la main. En tout cas c’est ainsi qu’il nous est représenté sur les murs et les tours de la ville.

Le jour de la Saint Blaise se fête le 3 février, et la fête du Saint patron est aussi proclamée le Jour de la ville de Dubrovnik.

L’église Saint Roch

Elle est située dans la partie nord-ouest des environs de Grgurići. Son plan au sol a été conçu comme un rectangle allongé, avec un sanctuaire en forme de rectangle plus étroit qui est relié du côté sud à la sacristie. A l’ouest de l’édifice se trouve un chœur en bois qui porte une inscription du fils de Marc Gradić, le Donatien Tonk qui a dédié son église à Saint Roch et à Saint Vrači (Côme et Damien) afin de protéger les lieux contre la peste qui sévissait alors à Slano et ses environs, autour de l’année 1527. Dans l’église de Saint Roch se trouve la pale de l’autel que le grand peintre néerlandais de la fin du 16e siècle Maarten de Vos a peinte avec des représentations iconographiques de Saints bibliques.

Vieille ville de Dubrovnik

Tour Minčeta

Avec son créneau somptueux, elle dominait pendant des siècles, et domine toujours, la ville de Dubrovnik. Dans le passé, cette tour représentait le symbole de sa liberté et un défi provocateur lancé à tous les téméraires. Aujourd’hui, elle constitue l’un des symboles les plus remarquables de la ville. Sa beauté architecturale la range parmi les plus belles fortifications du monde entier. Elle est l’oeuvre de grands constructeurs. Une première tour, plus petite, quadrangulaire, fut d’abord construite en 1319 par Nicifor Ranjina. La surélévation de cette première tour et l’ajoutage de la tour ronde monumentale étaient réalisés ensuite par le célèbre architecte florentin de la Renaissance Michelozzo Michelozi et par l’un des plus grands constructeurs croates de la Renaissance, Juraj Dalmatinac, dont le projet a permis son achèvement en 1464. Une vue superbe sur la ville et sur ses environs s’étend des hauteurs de cet édifice impressionnant.

Fortification Bokar

Cette fortification avec ses belles corniches en pierres, conçue, elle aussi, par Michelozzi, étaient destinée à la défense de la porte principale de la ville, le pont et le fossé de Pila. Aujourd’hui, ses espaces somptueux fournissent le décor à la manifestation culturelle Festival d’été de Dubrovnik.

Forteresse Saint-Jean

C’était la principale place forte de la défense du port et l’une des places fortes les plus importantes de la défense de la ville. La première tour, construite sur cet emplacement au XIVe siècle, fait aujourd’hui partie intégrante de la forteresse. Pendant plusieurs décennies, la forteresse sera élargie, rehaussée, reconstruite, avant d’épouser au XVIe siècle sa forme demi-circulaire actuelle et son allure monumentale que lui confère l’ensemble de ses éléments. De l’autre côté, le port est protégé par la tour Saint-Luc, l’une des plus vieilles tours de la ville qui soient conservées, datant du XIIIe siècle. Le port de la ville était fermé la nuit au moyen d’une longue chaîne tendue de la tour Saint-Luc à la tour du Môle, auj. forteresse Saint-Jean. Vers la fin du XVe siècle, la digue de Kase a été construite dans le port par le célèbre ingénieur dubrovnikois Paskoje Milicevic. Depuis, le port de la ville est doublement protégée: d’une part, il est protégé des vagues et des tempêtes, d’autre part, son système de défense, toujours à l’épreuve des attaques ennemies de la mer, est complété et renforcé.

Forteresse Revelin

La grande forteresse de forme quadrangulaire asymétrique est construite hors des murs, dans la partie est de la ville, en face de la porte Ploce, au XVIe siècle, à l’époque où la République de Dubrovnik doit faire face à une sérieuse menace vénitienne. La forteresse est construite dans un rythme accéléré, tous les travaux de construction publics – et la plupart des travaux de construction privés – qui étaient en cours, ayant été interrompus, de manière à ce que la forteresse soit achevée au plus vite pour renforcer la défense du port et de la partie est de la ville, moins bien protégée. Elle est construite selon le projet de l’ingénieur Antun Ferramolinno, envoyé par l’amiral espagnol Dorio, un ami de la République de Dubrovnik, pour prêter secours à la ville. Cet édifice monumental et impressionnant, bordé de mer d’un côté et des fossés des autres côtés, était un gardien honorable et invincible du port de Dubrovnik. Un angle de la forteresse touchait à la porte est de la ville, porte Ploce, formant avec elle le même complexe de défense, destiné à protéger l’accès terrestre est de la ville. La forteresse Revelin possède de grands espaces voûtés et la plus grande terrasse à Dubrovnik, si bien qu’elle constitue le cadre idéal pour le déroulement de différentes représentations de son festival d’été.

Forteresse Lovrijenac

Une autre forteresse monumentale et impressionnante hors des murs, défendant l’accès ouest de la ville. Elle s’élève avec fierté sur son rocher escarpé, haut de 37 m, entourée de légendes liées tant à sa naissance qu’aux exploits héroïques de ses gardiens et de ses défenseurs. Elle domine souverainement les accès maritimes et terrestres ouest de la ville et, avec la fortification Bokar, ferme et protège le plus vieux port dubrovnikois Kalarinja. La forteresse Lovrijenac a donné bien du souci à tous ceux qui ont tenté de mettre en danger la liberté de la République, en particulier aux Vénitiens. Les chroniqueurs de Dubrovnik ont noté une histoire intéressante concernant sa naissance. Au début du XIe siècle, les Vénitiens auraient eu l’intention de construire sur le même emplacement une grande fortification, qui devait leur assurer la supériorité sur Dubrovnik. Les Dubrovnikois découvrent cette intention des Vénitiens et décident immédiatement de construire au plus vite sur ce rocher presque inaccessible une forteresse pour se protéger des Vénitiens. Selon ces chroniqueurs, la forteresse Lovrijenac serait construite en trois mois. En s’approchant des côtes avec leurs bateaux chargés de matériaux de construction, les Vénitiens constatent que les Dubrovnikois étaient plus rusés et plus rapides. Les murs de la forteresse tournés vers le nord, l’ouest et le sud-est, cibles potentielles de l’ennemi, sont extraordinairement épais (de 4 à 12 m). Du côté est, vers Dubrovnik, l’épaisseur des murs n’est que de 60 cm. Cette mesure de précaution intelligente est révélatrice de la prudence et de la vigilance de la République de Dubrovnik: au cas où le commandant de la forteresse, issu de la noblesse, serait tenté de s’imposer à la ville, tel un tyran, les canons de la République installés dans les fortifications environnantes pouvaient facilement détruire ce mur et déjouer de telles tentatives. La forteresse était munie de plusieurs canons et d’un « Lézard », grand canon spécial, chef-d’oeuvre du fondeur de canons local, Ivan Rabljanin. Au cours des siècles, la forteresse a été reconstruite à maintes reprises. Après la chute de la République, des fonctions différentes lui ont été attribuées: elle servait de caserne durant l’occupation autrichienne, puis d’établissement hôtelier. La forteresse Lovrijenac était en 1933 le lieu de déroulement de la session du club PEN (cette session a réuni les hommes de lettres éminents du monde entier et leur a révélé Dubrovnik comme une attraction touristique). La forteresse était, durant les siècles, le plus grand défenseur de la liberté, et l’inscription taillée au-dessus de sa porte s’adresse à la postérité et au monde entier: « La liberté ne se vend pas même pour tout l’or du monde » (Non bene pro toto libertas venditur auro). Aujourd’hui, dans sa ville et sa patrie libres, Dubrovnik a retrouvé son éclat et sa grandeur et hisse librement les drapeaux du Festival d’été de Dubrovnik avec le symbole de la Liberté (Libertas). La forteresse Lovrijenac fait partie des scènes internationales les plus appropriées à la représentation théâtrale de l’une des plus grandes oeuvres littéraires de tous les temps, « Hamlet » de Shakespeare.

Eglise du Saint-Sauveur

Entre le couvent des Franciscains et la porte Pila, contre les remparts mêmes, on fait construire en 1520 cette petite église votive, selon une décision du Sénat de Dubrovnik, en signe de remerciement d’avoir sauvé la ville du grand séisme qui s’est produit cette année-là. L’église n’a pas subi de dégâts lors du séisme en 1667 et est restée en l’état jusqu’à nos jours. Elle est l’oeuvre des maîtres de l’île de Korcula, les frères Andrijic, qui ont réussi à accorder la beauté de la petite église et de sa façade ornementée, avec celle de l’espace environnant, créant ainsi un joyau de l’architecture Renaissance à Dubrovnik.

Couvent Sainte-Claire

L’édifice qui abritait, jusqu’à l’occupation française, l’un des couvents de religieuses les plus connus de Dubrovnik, Couvent Sainte-Claire, est construit vers la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle sur une petite place située du côté sud de la porte Pila, près de la Grande fontaine d’Onofrio. Une partie de ce couvent abritait, depuis 1434, l’hospice des enfants abandonnés et des enfants nés hors mariage, l’un des premiers établissements de ce type dans le monde. Les autorités françaises, à l’époque de Napoléon, ont dissout le couvent pour transformer le bâtiment en entrepôt de munitions, puis en écurie.

Couvent des Franciscains

Dans la partie ouest de la ville, protégé par les remparts et l’invincible tour Minceta, s’installe le couvent des Frères mineurs. Avec le couvent des Dominicains, il fait partie des monuments les plus précieux du patrimoine culturel et architectural de la République de Dubrovnik. L’ancien couvent des Franciscains était situé hors des murs, dans la banlieue Pila. Au début du XIVe siècle, le danger de guerre a amené les franciscains d’abandonner le vieux bâtiment pour construire le nouveau couvent dans les murs, à un endroit mieux protégé. La construction du couvent a commencé en 1317, et a duré des années. L’ensemble architectural occupe une grande surface, s’étendant de la Place à la tour Minceta. A travers les siècles, certaines parties du couvent étaient endommagées ou détruites. Il a subi les plus grands dégâts lors du séisme en 1667, qui a complètement détruit son église, l’une des plus riches et des plus belles églises dubrovnikoises de l’époque. De toute l’église, seule a pu être sauvegardée le portique sud, dont la voûte est ornée de la sculpture « Pietà », d’une grande beauté et valeur artistique, et bordée d’une archivolte gothique. Ce portique monumental, qui témoigne de nos jours de la beauté de l’ancienne église, est l’une des plus grandes oeuvres du gothique tardif à Dubrovnik. Il a été réalisé en 1499 par les frères Petrovic, maîtres dubrovnikois. Le cloître franciscain fait partie des plus belles réalisations architecturales à Dubrovnik. Son intérieur harmonieux, dans un décor somptueux en pierre, bordé d’une file de colonnes accouplées, dont les chapiteaux font l’objet chacun d’une ornementation différente et unique, est l’oeuvre du maître local Mihoje Brajkov de Bar, qui a réalisé les travaux de construction au XIVe siècle. Ce cloître représente à la fois une réalisation exemplaire du roman tardif dans nos régions côtières. Le couvent dispose, en outre, d’un cloître gothique (en haut), qui a également survécu au grand séisme, mais ce cloître est réservé à l’usage des religieux et n’est pas accessible au public. Depuis sa création en 1317, le couvent possède une pharmacie, qui est considéré aujourd’hui comme l’une des pharmacies les plus anciennes en Europe (la troisième) par la date de sa fondation et, sans doute, la plus ancienne par la continuité de son activité depuis sa création jusqu’à nos jours. La bibliothèque du couvent fait partie des bibliothèques anciennes les plus importantes en Croatie et dans le monde. Elle garde précieusement le trésor historique et culturel de Dubrovnik, entre autre, plus de 1200 manuscrits anciens d’une valeur historique et culturelle inestimable, 137 incunables, 7 livres de vieux chorals. Au total, 20.000 exemplaires différents. La collection de musée du couvent est installée dans la grande salle Renaissance à laquelle on accède par le cloître. Elle réunit tout l’inventaire de la pharmacie ancienne et représente une collection unique de ce genre. Elle contient également des collections de l’orfèvrerie d’argent et d’or, des tableaux de peintres anciens et quelques exemplaires d’unités bibliographiques rares. Lors du Festival d’été de Dubrovnik et des autres manifestations culturelles qui se déroulent en ville pendant toute l’année, l’église franciscaine se transforme en une salle de concert dont l’ambiance est unique et inoubliable.

Grande fontaine d’Onofrio

En face de l’église du Saint-Sauveur, près de la porte Pila, Onofrio della Cava a fait construire cette fontaine, autrefois luxueuse, que le séisme a beaucoup abîmée et privée de sa beauté et de sa fonctionnalité. Elevée pour marquer la fin des travaux de construction du nouveau réseau d’eau en 1438, qui a assuré l’alimentation de la ville en eau de la source de la Rivière Dubrovacka, située à 12 km de distance, cette fontaine devait éterniser, par sa beauté architecturale et le murmure de son eau limpide, la mémoire de ce grand exploit technique, d’une importance vitale pour la République. Rendez-vous des jeunes, la grande fontaine a été choisie, avec la petite fontaine d’Onofrio, comme décor de la comédie « Novela od Stanca » de Marin Drzic, grand auteur comique dubrovnikois de la Renaissance.

Couvent des Dominicains

Dans la partie est de la ville, au milieu de ses hauts remparts et sous la protection de la forteresse Revelin, s’installe le couvent des Dominicains, l’un des monuments les plus précieux du patrimoine culturel, artistique et historique de la vieille ville de Dubrovnik. Avec l’assistance financière du gouvernement à Dubrovnik et la participation active de tous les habitants du quartier dans les travaux de construction (suite à l’ordre du gouvernement), les travaux de construction de ce grand complexe urbain s’intensifient en 1301. Au début, le couvent était hors des murs, situé sur un point stratégique de la défense de la République. Il sera bientôt intégré dans le système de la défense de la ville, en tant que son élément indissociable. Lors du séisme, il ne subira pas de graves dégâts, si bien que sa somptuosité monumentale (moins visible de l’extérieur) en fait l’une des plus belles réalisations architecturales de la vieille ville de Dubrovnik. Ce complexe urbain et religieux, unique par sa position, son environnement et sa beauté, dont les différents éléments forment un ensemble harmonieux, était construit en plusieurs étapes, entre les XIVe et le XVIe siècles, et même plus tard, certaines de ses parties étant reconstruites ultérieurement. Y sont visibles des éléments appartenant à des styles différents, roman et baroque, avec dominance des éléments du gothique fleuri et de la Renaissance. Les travaux ont été réalisés par les maîtres de Dubrovnik et de Zadar, en collaboration avec des maîtres italiens. La cour du couvent – ornée de colonnes, de portiques, de triforiums splendides, avec un puits en pierre au milieu – a été construite, taillée et ornementée par les maîtres locaux Utisenovic, Grubacevic, Radmanovic et autres, selon la conception du maître florentin Masso di Bartolomeo du milieu du XVe siècle. Cette cour fait partie des réalisations architecturales les plus somptueuses du gotique fleuri dalmate au XVe siècle. La sacristie gothique a été construite vers la fin du XVe siècle par le célèbre maître dubrovnikois Paskoje Milicevic, constructeur de plusieurs bâtiments importants à Dubrovnik. En signe de remerciement, son nom et une inscription laudative sont gravés sur la pierre de cette église, dans laquelle il est inhumé, près des autres Dubrovnikois honorables. Le portail sud, richement ornementé, est l’œuvre du maître Bonino de Milan. Le couvent possède une riche collection d’œuvres d’art, et en particulier, d’œuvres picturales précieuses, réalisées par les grands peintres dubrovnikois: « Polyptyque » de Lovro Dobricevic (XVe s.), « Triptyque » de Mihajlo Hamzic (XVIe s.), plusieurs tableaux de Nikola Bozidarevic, dont le « Triptyque », représentant, entre les mains du Saint Blaise, la ville de Dubrovnik du début du XVIe siècle. La collection contient plusieurs oeuvres de Vlaho Bukovac, célèbre peintre croate, natif de Cavtat (XXe s.), dont la peinture d’autel « Miracle du Saint Dominique ». On y trouve également des oeuvres du peintre moderne dubrovnikois Ivo Dulcic. Parmi les oeuvres de peintres anciens, le crucifix peint du grand artiste vénitien Paolo Veneziano, oeuvre d’une grande valeur artistique (XIVe s.), la peinture d’autel « Sainte-Magdaleine » de Titien (XVIe s.), les icônes des maîtres de Crète et de Venise (XVIe s.) et le diptyque des maîtres florentins (XVIe s.) sont les plus remarquables. Le couvent possède une précieuse collection de musée, qui contient des orfèvreries d’or de grande valeur artistique fabriquées par les artisans dubrovnikois, parmi lesquelles les calices admirables, l’ostensoir en style gotique renaissance et la croix en argent sont les plus remarquables. La bibliothèque et les archives du couvent gardent des manuscrits précieux, dont 220 incunables. L’ornementation des lettres initiales de certains manuscrits est d’une beauté extraordinaire. Les concerts de la musique sacrée dans le cadre du Festival d’été de Dubrovnik se déroulent dans la belle église du couvent, dont l’acoustique extraordinaire et un décor intérieur majestueux réservent aux visiteurs des moments inoubliables.

Arsenal

Le café Gradska kavana se trouve sur l’emplacement de l’arsenal. L’arsenal était composé de quatre quais voûtés pour quatre galères qui gardaient la ville. On y construisait, gardait et réparait les galères d’Etat destinées à la défense de la ville. Sa date de création remonte très loin, peut-être même au VIIIe siècle. Durant sa longue existence, il a été reconstruit à maintes reprises avant d’épouser la forme actuelle du café le plus populaire de Dubrovnik.

Le Stradun

Le Stradun, principale rue dubrovnikoise, dont le vrai nom est « Placa », est la promenade préférée de tous les habitants de Dubrovnik, surtout des jeunes, et des touristes venus des quatre coins du monde. Personne ne manquera l’occasion de se promener au Stradun et de profiter de cette rencontre privilégiée et inoubliable avec la ville. Construit après le grand séisme en 1667 dans le cadre du programme de reconstruction rapide de la ville, il respire la simplicité majestueuse de l’architecture en pierre. Avant le séisme, le Stradun était bordé de palais luxueux. Après le séisme, dans la ville détruite, il fallait penser d’abord à la reprise de la vie normale et à la défense de la ville, si bien que tous les projets d’urbanisme ont été mis au service de ces buts vitaux. Toutes les maisons du Stradun ont été construites après le séisme, suivant le projet soutenu par le Sénat de la République. Elles avaient toutes la même façade, la même hauteur et une disposition de pièces semblable. Le rez-de-chaussée était réservé aux différents commerces, ce qui révèle le goût des affaires de la République.

Colonne de Roland

Cette colonne en pierre avec des ornements sculptés, représentant le guerrier médiéval portant la cuirasse, l’épée et le bouclier, se dresse entre le palais Sponza et l’église Saint-Blaise. La colonne est réalisée en 1418 par le maître local Antun Dubrovcanin. Symbole de la liberté de Dubrovnik, elle était garnie pendant les festivités du drapeau de la République, tandis que son piédestal servait d’estrade, d’où l’on s’adressait à la population pour rendre publiques les proclamations du gouvernement et d’autres informations. La construction de cette colonne est liée à la légende sur le célèbre héros médiéval Roland, qui aurait contribué à la libération de Dubrovnik, encerclée par les dangereux pirates arabes au VIIIe siècle, si bien que les citoyens reconnaissants lui ont consacré cette colonne commémorative. Chaque année, la cérémonie solennelle d’inauguration du Festival d’été de Dubrovnik et de mise en place de l’étendard de la liberté « Libertas » se déroule devant la colonne de Roland.

Palais Sponza

Tous les circuits commerciaux de la République de Dubrovnik menaient à ce beau palais, qui est l’un des plus somptueux de la ville. Grâce à leur sens des affaires, les Dubrovnikois ont su choisir un endroit à la hauteur, dans lequel ils ont construit ce palais luxueux avec sa façade impressionnante comme démonstration de leur richesse et de leur culture. Juxtaposant les éléments d’un style gothique tardif et de style Renaissance, selon le projet du talentueux ingénieur en chef de la République de Dubrovnik, Paskoje Milicevic, le palais confirme par sa beauté pittoresque l’originalité et la spécificité de l’architecture que l’on pourrait qualifier de « dubrovnikoise », qui consiste un une combinaison réussie du potentiel expressif de différents styles réunis dans l’architecture harmonieuse de ce palais qui semble orné de dentelles en pierre. Les travaux de construction ont commencé en 1516. Les frères Andrijic, issus de la célèbre famille de maçons tailleurs de pierres de Korcula, ont effectué les travaux de taille des pierres. Le palais abritait initialement la douane, qui contrôlait les marchandises que des commerçants importaient du monde entier. La cour du palais, bordée d’arcades, était le centre commercial le plus animé de la ville et le rendez-vous des hommes d’affaires de la République. Une aile était réservée à l’Hôtel de la Monnaie que la République a créé au XIV siècle et qui fonctionnait jusqu’à la chute de la République. Très rapidement, vers la fin du XVIe siècle, le palais Sponza devient le centre culturel de la République. Il accueille les citoyens les plus cultivés de Dubrovnik, réunis autour de leur association « Académie des savants », dont le siège était dans ce palais, pour discuter de la littérature, de l’art et des découvertes scientifiques de l’époque. On y organise également la première école de Dubrovnik. Aujourd’hui, le palais Sponza garde fièrement la précieuse documentation historique de Dubrovnik: les archives de Dubrovnik comportent les documents témoignant de la longue histoire de Dubrovnik et de sa région, des siècles lointains et à l’époque moderne. Le palais est devenu lui-même, à sa manière, un document précieux de ces archives. N’ayant pas été touché par le séisme, il nous est parvenu intact, pour montrer à tout le monde quels palais luxueux possédait Dubrovnik, puissante et riche, à l’époque précédant sa catastrophe. La cérémonie solennelle d’inauguration du Festival d’été de Dubrovnik se déroule chaque année sur la place située en face du palais Sponza. De sa terrasse au-dessus du portique, on peut observer devant le palais Sponza, les acteurs portant les habits du Recteur et des aristocrates dubrovnikois évoquant les manifestations culturelles des temps passés et la liberté de la République de Dubrovnik.

Tour de l’horloge

Près du bâtiment de Corps de garde principal, on a fait construire en 1444 la Tour de l’horloge, haute de 31 m. Luka Mihocin, fils de l’amiral, a fabriqué la plaque métallique de l’horloge, l’aiguille du cycle lunaire en dessous et deux figurines en bois qui sonnent l’heure. Le célèbre maître, fondeurs de canons dubrovnikois, Ivan Rabljanin, a coulé en 1506 une nouvelle cloche. Les figurines en bois ont été remplacées par les figurines en bronze, les fameux  » verts  » de Dubrovnik, dit « zelenci », symboles de l’écoulement du temps. Lors du grand séisme, la stabilité de la tour est remise en question, si bien qu’elle commence à se pencher et risquait de s’écrouler. En 1929, une nouvelle tour est construite, identique au modèle ancien.

Luza, le vieux beffroi

Entre la tour de l’horloge et le palais Sponza, s’installe Luza, vieux beffroi, construit en 1463 et restauré en 1952. Sa sonnerie annonçait les sessions du conseil, ou sonnait l’alarme en cas de sinistres (incendie etc.). Au-dessous de Luza, on voit la porte interne (intérieure) de la ville, qui mène de la Place vers la porte Ploce et le port de la ville.

Corps de garde principal

Le bâtiment gothique de Corps de garde principal, qui était résidence de l’amiral, est construit en 1490 à côté du palais du Grand conseil. Les travaux de reconstruction ultérieurs sur le portail et l’entresol ont été réalisés par Marino Gropelli au XVIIIe siècle.

Petite fontaine d’Onofrio

Construite en face du bâtiment de corps de garde principal, à l’occasion de la fin des travaux de construction du réseau d’eau, elle est un véritable joyau de l’art sculptural à Dubrovnik. La fontaine est réalisée par Onofrio della Cava en 1438, en collaboration avec le sculpteur italien Pietro di Martino.

Palais du Grand conseil

Entre le Palais des Recteurs et la tour de l’Horloge, se trouvait autrefois le Palais du Grand conseil, construit au XIVe siècle, mais complètement détruit dans l’incendie en 1816. Sa façade ressemblait à celle du palais Sponza. L’hôtel de ville, construit en 1882 sur l’emplacement de l’ancien palais du Grand conseil, reste de nos jours le siège administratif de la Ville de Dubrovnik. Le théâtre de Dubrovnik et le café Gradska kavana font aujourd’hui partie du même complexe architectural. On pouvait accéder au Palais du Grand conseil par la petite porte intérieure attenante au Palais des Recteurs, au-dessus de laquelle est restée intacte la célèbre inscription, témoignage de grande sagesse et de patriotisme: « Oubliez les affaires privées, occupez-vous des affaires publiques » (Obliti privatorum publica curate).

Archives de Dubrovnik (palais Sponza)

Elles sont situées aujourd’hui dans le palais Sponza. Avant et pendant la République, elles étaient installées dans le Palais des Recteurs. Par la valeur et la quantité des documents historiques qu’elles contiennent, les archives de Dubrovnik sont parmi les plus importantes et les plus remarquables du monde entier. En dépit des catastrophes qui s’abattaient sur la ville, en détruisant ses bâtiments administratifs, la République de Dubrovnik, et la Ville de Dubrovnik, ont réussi à préserver son histoire écrite millénaire, réunie dans les documents originaux des archives de Dubrovnik. Les archives possèdent 7000 tomes de manuscrits et quelque 100.000 manuscrits isolés, relatifs à la période du XIIe siècle jusqu’à la chute de la République. Les autorités de la République exigent, depuis le XIIIe siècle, l’inscription systématique dans le registre de tous les documents du droit public et du droit privé, établis en présence des fonctionnaire de l’Etat et leur dépôt dans les archives. On archivait tous les documents écrits définissant les droits de la République et ses relations avec d’autres villes, pays et souverains. A partir de l’an 1278, on garde dans les archives tous les documents écrits de la chancellerie et du notaire de la République, des duplicatas de tous les testaments, les procès-verbaux des sessions des trois conseils de la République, une abondante correspondance officielle, les listes des bateaux, de leurs itinéraires, des membres de leur équipage et de leurs passagers. Toute l’histoire politique, diplomatique, économique, maritime, commerciale et autre de la République de Dubrovnik est conservée dans les documents de ses Archives. Parmi ses manuscrits précieux, on trouve également une abondante documentation relative à d’autres pays balkaniques, ainsi qu’à d’autres régions. Les Archives contiennent de nombreux documents de l’histoire récente de la ville et de la région de Dubrovnik, datant des XIXe et XXe siècles, et ceux de notre temps.

Palais des Recteurs

Ce beau palais, d’une élégance sobre, est le témoin de toute l’histoire de Dubrovnik. La simplicité et la modération, si présentes dans la vie de Dubrovnik d’autrefois, sont incarnées dans cet édifice si important pour la République. L’architecture sobre et harmonieuse de ce palais gothique renaissance est, en apparence, trop modeste pour la République de Dubrovnik, autrefois si riche. Ceci n’est pas étonnant, car c’est justement cet équilibre harmonieux, sans trop de luxe, qui est caractéristique de toutes les sphères de la vie de Dubrovnik. De même que la République, ce palais a traversé une histoire mouvementée. Endommagé à maintes reprises par des explosions, ébranlé par plusieurs séismes, il nous permet, quand même, d’admirer aujourd’hui la beauté de sa façade, en parfaite harmonie avec les bâtiments environnants, et l’oeuvre de tous ces artistes qui lui ont donné, dans toute sa simplicité, cet éclat somptueux de la beauté sereine. Il est tellement suggestif et imprégnée de l’esprit du passé que le visiteur se retrouve soudainement immergée de l’atmosphère des siècles passés et presque étonné de ne pas y rencontrer le Recteur accompagné des membres du Petit conseil. Ce palais était la résidence du Recteur pendant son mandat d’un mois. Le Recteur y était tout seul, sans les membres de sa famille et n’avait pas le droit de quitter le bâtiment, sauf dans le cadre de l’exercice de sa fonction. A part ses nombreuses activités de chef de l’Etat, il y recevait chaque soir, au cours d’une cérémonie spéciale, les clés de la porte de la ville qui lui étaient confiés pendant la nuit, pour que personne ne puisse s’introduire dans la ville la nuit, et qu’il remettait chaque matin, selon le même cérémonial, pour que la porte de la ville puisse être ouverte. Ces habitudes se sont maintenues jusqu’à la chute de la République. Le Palais des Recteurs abritait également le siège du Petit conseil, les salons pour des réceptions et audiences officielles, le siège administratif de la République, dépôt d’armes, entrepôt d’explosif, corps de garde et geôle. Selon les chroniques de Dubrovnik, le Palais des Recteurs se trouve sur l’emplacement d’un palais plus petit, qui était complètement détruit dans une explosion en 1435. Le constructeur napolitain Onofrio di Giordano della Cava, qui participait à l’époque à la construction du réseau d’eau de Dubrovnik, a été engagé par les autorités dubrovnikoises pour construire le nouveau Palais des Recteurs sur les ruines de l’ancien. Il l’a terminé au milieu du XVe siècle. Cependant, une nouvelle explosion en 1463 a beaucoup endommagé le palais, surtout sa façade ouest. Le palais est refait dans un style Renaissance, sous contrôle du constructeur florentin Salvio de Michele, avec la collaboration de nombreux constructeurs locaux. Après avoir subi de nouveaux dégâts lors du séisme en 1667, son atrium sera reconstruit dans un style baroque. Ainsi, un triste concours de circonstances a réuni dans le palais des éléments de trois styles différents, en parfaite symbiose: un palais gotique, au départ, et des reconstructions ultérieures dans des styles Renaissance et baroque, forment un ensemble harmonieux. La façade ouest du palais, avec son portique voûté, avec ses merveilleux chapiteaux ornementés, avec son portail décoratif et autres détails, a l’air somptueux. L’atrium du palais est un espace simple et harmonieux. Avec les files de colonnes couronnées de chapiteaux corinthiens, ses galeries, son bel escalier baroque et une acoustique extraordinaire, il offre aujourd’hui un décor impressionnant, idéal pour les concerts de musique de chambre dans le cadre du Festival d’été de Dubrovnik. L’atrium est décoré par une petite fontaine du XVe siècle et par le buste de l’un des fils les plus honorables de Dubrovnik, le navigateur Miho Pracat. Ce monument modeste, élevé suite à un décret de la République en 1638, est l’oeuvre du sculpteur italien Piero Paolo Giacometti. C’est le seul hommage de ce genre que la République ait rendu à l’un de ses citoyens durant toute sa longue histoire. Après la chute de la République de Dubrovnik, le palais a été pillé par l’autorité occupante, des objets de grande valeur faisant partie du patrimoine culturel de Dubrovnik, précieusement gardés et rassemblés pendant des siècles, ont été dérobés, ou détruits lors des séismes et des incendies. Le Palais des Recteurs abrite aujourd’hui le Département de culture et d’histoire du Musée historique de Dubrovnik. Les salles d’exposition sont aménagées de manière à rendre compte, en partie au moins, du décor intérieur authentique, avec des objets autochtones utilisés au cours des siècles passés dans la République de Dubrovnik. On y trouve, à côté des meubles de style, de nombreux portraits d’aristocrates et de notables dubrovnikois, des tableaux de grands peintres (Carraci, Tintoretto, Giorgione, Bordone, Hamzic etc.), ainsi qu’une collection numismatique de pièces de monnaie utilisées à Dubrovnik entre les XIVe et XIXe siècles, les clés authentiques de la porte de la ville, les sceaux, les armoiries, les photocopies du Code de Dubrovnik et des procès-verbaux de la République, les objets de la pharmacie ancienne Domus Christi du XVe siècle etc.

Cathédrale de l’Assomption de la Vierge

L’histoire des villes anciennes est remplie de légendes, et les légendes font le plus souvent partie de leur histoire. Selon une de ses légende, et selon les chro.

La forteresse de Saint Jean

Elle fut la principale forteresse destinée à la défense du port, et l’une des plus stratégiques pour la protection même de la ville. La première tour fut construite à cet endroit au milieu du 14 siècle et reste aujourd’hui visible en tant qu’élément de la forteresse. Plus tard, celle-ci fut pendant des décennies tantôt renforcée, tantôt agrandie, tantôt reconstruite jusqu’à ce qu’elle obtienne au 16 siècle sa forme demi-circulaire et son allure imposante avec son ensemble de murailles. L’autre côté de la forteresse est gardé par la tour Saint Luc, l’une des tours les plus anciennes conservées et construite dès le 13 siècle. Le port de la ville se fermait la nuit par une chaîne qui se prolongeait de la tour Saint Luc à la tour de Mulo, aujourd’hui la forteresse Saint Jean. Vers la fin du 15 siècle une digue appelée Kaše a été construite par le grand ingénieur de Dubrovnik Paskoje Miličević. La construction de Kaše a permis au port d’être doublement protégé – des vagues et des intempéries, et au système de défense d’être à la fois modifié et renforcé face aux menaces permanentes d’assaillants venus du large.

La forteresse de Lovrijenac

Ici encore, une forteresse monumentale et imposante en dehors des murs de la ville, située aux accès du côté ouest de la ville. Elle se dresse fièrement sur des falaises abruptes hautes de 37m et nourrit de maintes légendes sur sa création ou sur les récits et prouesses de ses plus nobles défendeurs. Elle domine souverainement les accès maritimes et terrestres de la ville sur son flanc ouest. Avec la fortification de, elle enferme et protège le plus ancien port de Dubrovnik, Kalarinja. La forteresse de Lovrijenac a donné beaucoup de mal à quiconque essayait de menacer la liberté de la République, notamment les Vénitiens. Les chroniqueurs de Dubrovnik ont écrit à ce propos une histoire fort intéressante qui se déroule justement lors de sa création.

Au début du 11 siècle, les Vénitiens avaient la ferme intention de faire construire à cet endroit précis une grande forteresse qui leur aurait permis de tenir Dubrovnik en leur pouvoir. Les habitants de Dubrovnik ayant pris connaissance de leurs intentions, ils décidèrent alors de faire construire aussi rapidement que possible sur ces falaises inaccessibles une forteresse qui leur permettrait de se défendre des Vénitiens. Les chroniques indiquent que la forteresse de aurait été érigée en trois mois. Quand les Vénitiens arrivèrent sur les lieux en bateau avec le matériel destiné à construire la forteresse, ils ne purent que constater avec dépit que les habitants de Dubrovnik s’étaient montrés plus malins et leur avaient infligé une défaite. La forteresse est dotée de murs incroyablement épais, mais uniquement sur trois côtés; du côté nord, ouest et sud-ouest, c’est-à-dire des trois côtés d’où pouvait venir le danger. L’épaisseur de ses murs varie entre 4 et 12m. Du côté est de la forteresse, en direction de Dubrovnik, l’épaisseur du mur est de seulement de 60cm. Ce fut une mesure plein de bon sens, de vigilance et de précaution pour la République de Dubrovnik, car au cas où le commandant de la forteresse, qui était toujours dans les rangs de l’aristocratie, essayait de s’imposer par la tyrannie sur la ville, les canons de la République pouvaient aisément transpercer les murs de ce côté de la forteresse et donc dissuader toute tentative de ce genre.

La forteresse était munie de canons, notamment de grands canons « Lézards », chefs-d’œuvre de canon fondu dans la région par Ivan Rabljanin. Au cours des siècles, la forteresse fut souvent réaménagée et après la chute de la République, elle eut d’autres fonctions: elle fut d’abord une caserne sous l’occupation autrichienne, puis devint ensuite un lieu destiné à l’hôtellerie et la restauration. Quelques sessions du fameux PEN club (au cours desquelles assistèrent les écrivains les plus éminents de l’époque qui découvrirent Dubrovnik et son pouvoir d’attraction touristique) eurent lieu dans la forteresse en 1933. La forteresse a été pendant des siècles considérée dans la région comme le plus grand symbole de défense de la liberté, ce qui explique que soit gravé sur sa porte ce message à la postérité et au monde: « Non bene pro toto libertas venditur auro », (« La liberté vaut plus que tout l’or du monde »). Aujourd’hui, dans une ville et un pays libres, de nouveau brille la splendeur d’antan et flotte le drapeau du festival d’été de Dubrovnik qui a pour symbole « Libertas » (« La liberté »).
La forteresse accueille l’une des scènes de théâtre les plus charmantes et recherchées pour monter la création du chef-d’œuvre de la littérature mondiale: Hamlet de Shakespeare.

La tour de Minčeta

Avec sa magnifique couronne, cette tour a dominé la ville pendant des siècles et continue le faire encore aujourd’hui. Elle a toujours été le symbole de la liberté pour la ville et un rempart infranchissable pour les assaillants les plus téméraires, sans compter qu’aujourd’hui, elle est l’un des plus beaux symboles de la ville. La beauté de son architecture compte parmi les plus belles fortifications du monde. De grands architectes l’ont construites au fil des siècles. Initialement, les plans de Nićifor Ranjina en 1319 la faisaient plus petite et comme un carré. Les ajouts et la forme arrondie qui lui donnent une forme actuelle monumentale ont été d’une part effectués par le célèbre architecte florentin de la Renaissance Michelozzo Michelozi et d’autre part, par l’un des plus grands architectes croates de la Renaissance, Juraj Dalmatinac, avec lequel le projet se termina en 1464. Des hauteurs de cette construction imposante, une vue imprenable sur la ville et ses environs s’offre à vous.

La forteresse de Sokol

La forteresse de Sokol ou de la ville de Sokol est la plus grande de la région et eut, de part sa position dans le col de montagne qui donne sur l’arrière-pays bosniaque, une importance capitale au temps de la République de Dubrovnik. Elle fut construite sur un site de fortifications illyriennes et romaines, d’après les fouilles qui ont retrouvé des restes de céramique et de briques romaines dans ses murs. Sa forme correspond à celle du rocher naturel sur lequel elle a été conçue, et la couleur de ses pierres s’est fondue dans le paysage.

La ville de Soko, sous laquelle se trouve l’église Notre-Dame de Sokol avec son mémorial et son cimetière, offre la vue la plus exceptionnelle et la plus large de tout Konavle. En 1391, les seigneurs de Konavle, les frères Sanković, cèdent à la République de Dubrovnik toute la région et la forteresse de Sokol, qui deviendra propriété de la République à partir de 1423. La République de Dubrovnik n’a cessé de convoiter cette forteresse, étant donné sa position stratégique. Et pour cause, la forteresse a servie de citerne, d’entrepôt pour les munitions ou pour le vin et la nourriture, de résidence secondaire aux châtelains, de guérite, de caserne militaire, ainsi que d’abri pour les femmes et enfants de la région en cas de danger de guerre.

Encore aujourd’hui, monter en haut de cette forteresse garantit frisson et sensation forte, et ce dans un système de défense qui a été pensé au temps de la République de Dubrovnik.

Le folklore de Čilipi

Les fêtes folkloriques à Čipili ont lieu chaque année du Dimanche des Rameaux jusqu’à la fin du mois d’octobre. Sur la place du village devant l’église Saint Nicolas, après la messe du dimanche à 11h15, l’ensemble folklorique de la Société des arts et de la culture de Čilipi vous feront connaître les coutumes de Konavle à travers ses chants et ses danses. La visite de Čilipi est aussi l’occasion de découvrir la Maison du patrimoine de Konavle qui recèle des trésors ethnologiques de la région. C’est aussi l’occasion d’acheter des souvenirs originaux avec des motifs du folklore de Konavle très réputés.

Contacts

Čilipi Folklor
20213 ČILIPI
Phone/Fax: +385 20 771 007
Web: www.cilipifolklor.hr
E-mail: cilipifolklor@cilipifolklor.hr

Cité historique de Cavtat

Cité historique de Cavtat

Cavtat est la ville adriatique antique d’Epidaure. Civitas Vetus – prédécesseur de Dubrovnik, est une petite ville médiévale construite selon un projet urbanistique sur les pentes sud de la presqu’île disposant de deux golfes entièrement accessibles. Durant les siècles, la ville était construite selon les canons dubrovnikois de beauté et d’harmonie, chaque époque historique ayant engendré des créateurs de véritables œuvres d’art. L’histoire culturelle de cette ville d’une beauté naturelle unique est lue et écrite de manière successive et continue.

Mausolée de la famille Račić

Le mausolée des Racic, famille éminente de propriétaires de bateaux originaire de Cavtat, est situé dans le cimetière Saint-Roch à Cavtat. Il est construit en 1921, à l’emplacement de la chapelle Saint-Roch du XVe siècle, selon les dernières volontés de la testatrice Marija Racic. Le mausolée en pierre blanche de l’île de Brac a la forme d’une coupole, et, à part la porte et la cloche en bronze, ne contient pas un seul morceau de bois ou d’un autre matériau de construction. Le mausolée tout entier – de l’entrée où se trouvent deux cariatides, en passant par le plafond couvert de têtes d’anges peintes, le sol sur lequel est représentée l’histoire biblique symbolisée par les quatre évangélistes, au maître-autel et aux bas-côtés – respire la symbolique des trois principales étapes de la destinée humaine: la naissance, la vie et la mort. Sur la cloche moulée selon la conception architecturale de Mestrovic, une très belle phrase est inscrite: « Si tu arrives à comprendre le secret de l’Amour, tu résoudras le secret de la mort et tu croira que la vie est éternelle ».

Maison natale de Vlaho Bukovac

Depuis 1969, la maison natale de Vlaho Bukovac à Cavtat fait partie de notre patrimoine culturel au titre de monument historique. Cette grande maison est remarquable non seulement du point de vue de son architecture, de la beauté de ses jardins ou de sa position dans la cité historique de Cavtat, mais également du point de vue de l’héritage du nom du grand peintre Vlaho Bukovac, de son legs artistique et de son passé de famille. La maison natale de Vlaho Bukovac est, par sa position et la disposition interne des pièces, le bâtiment de logement en pierre typique de la ville de Cavtat à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Elle garde l’ameublement original du début du XIXe siècle, seule une partie des équipements étant installée lors de sa réfection au début du XXe siècle, dont les peintures murales et les vitrages des portes de la cage d’escalier que Bukovac a lui-même réalisés.

Palais princier

Un monument intéressant de l’architecture Renaissance de l’époque de la République de Dubrovnik. Aujourd’hui, le Palais princier abrite la bibliothèque et les archives de Baltazar Bogisic, docteur en philosophie et en droit, membre de plusieurs académies européennes, qui fut originaire de Cavtat. La collection de Baltazar Bogisic, fondée entre 1909 et 1912, fait partie de l’Académie croate des sciences et des arts depuis 1955. Le Palais princier abrite également le Musée de la ville de Cavtat, les collections ethnographiques et numismatiques de Bogisic, ainsi qu’une collection d’armes. La collection archéologique des époques grecque et romaine est installée devant le Palais.

Eglise Saint-Nicolas

L’église paroissiale de Cavtat construite au XVe siècle, située à proximité du Palais princier. De nombreux tableaux de peintres célèbres décorent son intérieur baroque. La pinacothèque fondée ne 1952, grâce, entre autres, à l’académicien Cvito Fiskovic, fait partie de l’église paroissiale. Parmi ses nombreuses oeuvres d’une grande valeur artistique, sont les plus remarquables: l’icône du XVe siècle représentant le Saint Nicolas et le relief en albâtre du XVe siècle « Le Saint Sébastien » du maître baroque de l’école bolognaise Benedetto Genarrio, les oeuvres du peintre sicilien Carmelo Reggi et les oeuvres du grand peintre croate Vlaho Bukovac.

Eglise Notre-Dame-des-Neiges

L’église du XVe siècle, à côté de laquelle il a été construit le couvent des Franciscains avec le cloître dans un style gothique tardif. Les tableaux d’une grande valeur, oeuvres du peintre Celestin Medovic, franciscain, originaire de la presqu’île de Peljesac, décorent le réfectoire du couvent, tandis que le tableau de 10 m de largeur sur 3 m de hauteur, « Notre-Dame-de-Cavtat », représentant le port de Cavtat, oeuvre de Vlaho Bukovac, domine à l’intérieur de l’église.

Forteresse Tvrdjava sokol

La forteresse Tvrdjava Sokol ou Sokol Grad est la plus grande et, par sa position dans le col montagneux vers la Bosnie, l’une des fortifications les plus importantes de l’époque de la République de Dubrovnik. Elle est construite sur l’emplacement de l’ancienne fortification illyrienne et romaine, dont témoignent les restes des céramiques et des briques romaines dans ses murailles. Sa forme est adaptée à celle du rocher sur lequel elle s’appuie, et la couleur de sa pierre est en parfaite harmonie avec l’environnement. Une vue panoramique unique et superbe s’étend de la forteresse Sokol Grad – au-dessus de laquelle se trouve l’église Notre-Dame-de-Sokol, entourée du cimetière – sur la région de Konavli tout entière. En 1391, les frères Sankovic, maîtres de Konavli à l’époque, cèdent à la République de Dubrovnik toute la région incluant la forteresse, qui devient définitivement la propriété de la République en 1423. Compte tenu de l’importance stratégique de cette forteresse, la République de Dubrovnik n’a pas cessé d’y investir, si bien que la forteresse disposait d’une citerne, d’un entrepôt de munitions, d’un magasin de vin et de vivres, d’un logement pour le commandant du château-fort, de tours de garde, d’une caserne pour les soldats et d’un abri destiné aux femmes et aux enfants des villages environnants en cas de guerre. Une bonne visibilité que nous avons si nous montons au sommet de cette forteresse soulève notre admiration et notre émerveillement face à la perspicacité des créateurs du système de défense de la République de Dubrovnik.

L'église Saint Blaise

L’église Saint Blaise

Si on prend en compte son état actuel, cette église date de 1715. Elle enchante par son style rococo du baroque vénitien. C’est l’architecte vénitien Marino Gropelli qui l’a faite construire à partir de 1706 et ce d’après une commande du sénat de Dubrovnik qui voulait remplacer l’ancienne église, de style roman et datant du 14e siècle, par une nouvelle. Cette église connut d’abord de graves endommagements dans un tremblement de terre, puis fut ensuite réduite en cendres en 1706, au cours d’un terrible incendie. Tout disparut alors dans le feu, sauf par miracle une statue en argent représentant Saint Blaise. Après avoir été placée pendant un temps « à l’abri » dans la petite église de Saint Nicolas à Prijeko, la statue retrouvée du Saint a été remise à sa place à partir de 1715, dans une église reconstruite et dédiée en son nom. Les habitants de Dubrovnik ajoutèrent alors sur la statue une inscription qui dit que « toutes les autres statues d’or, d’argent et de laiton ont fondu dans le feu, alors que la statue bénie, protégée par un miracle, a été sortie du feu intacte ». Cette statue représente l’une des sculptures les plus significatives de Dubrovnik, et pour cause, c’est à partir de plans que le Saint tient dans sa main que l’on peut connaître l’architecture en ce temps-là de Dubrovnik. A Dubrovnik, cela fait 10 siècles que l’on rend hommage à Saint Blaise. Ce dernier est le Saint patron (dans le dialecte de Dubrovnik, on utilise un autre mot qui correspond également au Saint patron) de la ville.

D’après les archives des chroniqueurs de Dubrovnik, Saint Blaise aurait sauvé Dubrovnik au 10e siècle, alors que les Vénitiens avaient jeté l’ancre à Gruž et aux environs de Lokrum. Les habitants de Dubrovnik croyaient en leur légende et étaient sûrs qu’en fournissant à manger et à boire à leurs hôtes, ces derniers se tourneraient alors vers le Levant. Les Vénitiens profitèrent de cette occasion pour observer la ville et y chercher un point faible en vue d’une éventuelle attaque. Mais on dit que Saint Blaise avertit le vicaire de Stojka de leurs intentions et sauva ainsi la ville d’un raid nocturne. Le vicaire décrivit le Saint comme un vieil homme aux cheveux gris portant une barbe, un bonnet d’évêque sur la tête et une crosse épiscopale à la main. En tout cas c’est ainsi qu’il nous est représenté sur les murs et les tours de la ville.

Le jour de la Saint Blaise se fête le 3 février, et la fête du Saint patron est aussi proclamée le Jour de la ville de Dubrovnik.

L'église Saint Roch

L’église Saint Roch

Elle est située dans la partie nord-ouest des environs de Grgurići. Son plan au sol a été conçu comme un rectangle allongé, avec un sanctuaire en forme de rectangle plus étroit qui est relié du côté sud à la sacristie. A l’ouest de l’édifice se trouve un chœur en bois qui porte une inscription du fils de Marc Gradić, le Donatien Tonk qui a dédié son église à Saint Roch et à Saint Vrači (Côme et Damien) afin de protéger les lieux contre la peste qui sévissait alors à Slano et ses environs, autour de l’année 1527. Dans l’église de Saint Roch se trouve la pale de l’autel que le grand peintre néerlandais de la fin du 16e siècle Maarten de Vos a peinte avec des représentations iconographiques de Saints bibliques.

Vieille ville de Dubrovnik

Vieille ville de Dubrovnik

Tour Minčeta

Avec son créneau somptueux, elle dominait pendant des siècles, et domine toujours, la ville de Dubrovnik. Dans le passé, cette tour représentait le symbole de sa liberté et un défi provocateur lancé à tous les téméraires. Aujourd’hui, elle constitue l’un des symboles les plus remarquables de la ville. Sa beauté architecturale la range parmi les plus belles fortifications du monde entier. Elle est l’oeuvre de grands constructeurs. Une première tour, plus petite, quadrangulaire, fut d’abord construite en 1319 par Nicifor Ranjina. La surélévation de cette première tour et l’ajoutage de la tour ronde monumentale étaient réalisés ensuite par le célèbre architecte florentin de la Renaissance Michelozzo Michelozi et par l’un des plus grands constructeurs croates de la Renaissance, Juraj Dalmatinac, dont le projet a permis son achèvement en 1464. Une vue superbe sur la ville et sur ses environs s’étend des hauteurs de cet édifice impressionnant.

Fortification Bokar

Cette fortification avec ses belles corniches en pierres, conçue, elle aussi, par Michelozzi, étaient destinée à la défense de la porte principale de la ville, le pont et le fossé de Pila. Aujourd’hui, ses espaces somptueux fournissent le décor à la manifestation culturelle Festival d’été de Dubrovnik.

Forteresse Saint-Jean

C’était la principale place forte de la défense du port et l’une des places fortes les plus importantes de la défense de la ville. La première tour, construite sur cet emplacement au XIVe siècle, fait aujourd’hui partie intégrante de la forteresse. Pendant plusieurs décennies, la forteresse sera élargie, rehaussée, reconstruite, avant d’épouser au XVIe siècle sa forme demi-circulaire actuelle et son allure monumentale que lui confère l’ensemble de ses éléments. De l’autre côté, le port est protégé par la tour Saint-Luc, l’une des plus vieilles tours de la ville qui soient conservées, datant du XIIIe siècle. Le port de la ville était fermé la nuit au moyen d’une longue chaîne tendue de la tour Saint-Luc à la tour du Môle, auj. forteresse Saint-Jean. Vers la fin du XVe siècle, la digue de Kase a été construite dans le port par le célèbre ingénieur dubrovnikois Paskoje Milicevic. Depuis, le port de la ville est doublement protégée: d’une part, il est protégé des vagues et des tempêtes, d’autre part, son système de défense, toujours à l’épreuve des attaques ennemies de la mer, est complété et renforcé.

Forteresse Revelin

La grande forteresse de forme quadrangulaire asymétrique est construite hors des murs, dans la partie est de la ville, en face de la porte Ploce, au XVIe siècle, à l’époque où la République de Dubrovnik doit faire face à une sérieuse menace vénitienne. La forteresse est construite dans un rythme accéléré, tous les travaux de construction publics – et la plupart des travaux de construction privés – qui étaient en cours, ayant été interrompus, de manière à ce que la forteresse soit achevée au plus vite pour renforcer la défense du port et de la partie est de la ville, moins bien protégée. Elle est construite selon le projet de l’ingénieur Antun Ferramolinno, envoyé par l’amiral espagnol Dorio, un ami de la République de Dubrovnik, pour prêter secours à la ville. Cet édifice monumental et impressionnant, bordé de mer d’un côté et des fossés des autres côtés, était un gardien honorable et invincible du port de Dubrovnik. Un angle de la forteresse touchait à la porte est de la ville, porte Ploce, formant avec elle le même complexe de défense, destiné à protéger l’accès terrestre est de la ville. La forteresse Revelin possède de grands espaces voûtés et la plus grande terrasse à Dubrovnik, si bien qu’elle constitue le cadre idéal pour le déroulement de différentes représentations de son festival d’été.

Forteresse Lovrijenac

Une autre forteresse monumentale et impressionnante hors des murs, défendant l’accès ouest de la ville. Elle s’élève avec fierté sur son rocher escarpé, haut de 37 m, entourée de légendes liées tant à sa naissance qu’aux exploits héroïques de ses gardiens et de ses défenseurs. Elle domine souverainement les accès maritimes et terrestres ouest de la ville et, avec la fortification Bokar, ferme et protège le plus vieux port dubrovnikois Kalarinja. La forteresse Lovrijenac a donné bien du souci à tous ceux qui ont tenté de mettre en danger la liberté de la République, en particulier aux Vénitiens. Les chroniqueurs de Dubrovnik ont noté une histoire intéressante concernant sa naissance. Au début du XIe siècle, les Vénitiens auraient eu l’intention de construire sur le même emplacement une grande fortification, qui devait leur assurer la supériorité sur Dubrovnik. Les Dubrovnikois découvrent cette intention des Vénitiens et décident immédiatement de construire au plus vite sur ce rocher presque inaccessible une forteresse pour se protéger des Vénitiens. Selon ces chroniqueurs, la forteresse Lovrijenac serait construite en trois mois. En s’approchant des côtes avec leurs bateaux chargés de matériaux de construction, les Vénitiens constatent que les Dubrovnikois étaient plus rusés et plus rapides. Les murs de la forteresse tournés vers le nord, l’ouest et le sud-est, cibles potentielles de l’ennemi, sont extraordinairement épais (de 4 à 12 m). Du côté est, vers Dubrovnik, l’épaisseur des murs n’est que de 60 cm. Cette mesure de précaution intelligente est révélatrice de la prudence et de la vigilance de la République de Dubrovnik: au cas où le commandant de la forteresse, issu de la noblesse, serait tenté de s’imposer à la ville, tel un tyran, les canons de la République installés dans les fortifications environnantes pouvaient facilement détruire ce mur et déjouer de telles tentatives. La forteresse était munie de plusieurs canons et d’un « Lézard », grand canon spécial, chef-d’oeuvre du fondeur de canons local, Ivan Rabljanin. Au cours des siècles, la forteresse a été reconstruite à maintes reprises. Après la chute de la République, des fonctions différentes lui ont été attribuées: elle servait de caserne durant l’occupation autrichienne, puis d’établissement hôtelier. La forteresse Lovrijenac était en 1933 le lieu de déroulement de la session du club PEN (cette session a réuni les hommes de lettres éminents du monde entier et leur a révélé Dubrovnik comme une attraction touristique). La forteresse était, durant les siècles, le plus grand défenseur de la liberté, et l’inscription taillée au-dessus de sa porte s’adresse à la postérité et au monde entier: « La liberté ne se vend pas même pour tout l’or du monde » (Non bene pro toto libertas venditur auro). Aujourd’hui, dans sa ville et sa patrie libres, Dubrovnik a retrouvé son éclat et sa grandeur et hisse librement les drapeaux du Festival d’été de Dubrovnik avec le symbole de la Liberté (Libertas). La forteresse Lovrijenac fait partie des scènes internationales les plus appropriées à la représentation théâtrale de l’une des plus grandes oeuvres littéraires de tous les temps, « Hamlet » de Shakespeare.

Eglise du Saint-Sauveur

Entre le couvent des Franciscains et la porte Pila, contre les remparts mêmes, on fait construire en 1520 cette petite église votive, selon une décision du Sénat de Dubrovnik, en signe de remerciement d’avoir sauvé la ville du grand séisme qui s’est produit cette année-là. L’église n’a pas subi de dégâts lors du séisme en 1667 et est restée en l’état jusqu’à nos jours. Elle est l’oeuvre des maîtres de l’île de Korcula, les frères Andrijic, qui ont réussi à accorder la beauté de la petite église et de sa façade ornementée, avec celle de l’espace environnant, créant ainsi un joyau de l’architecture Renaissance à Dubrovnik.

Couvent Sainte-Claire

L’édifice qui abritait, jusqu’à l’occupation française, l’un des couvents de religieuses les plus connus de Dubrovnik, Couvent Sainte-Claire, est construit vers la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle sur une petite place située du côté sud de la porte Pila, près de la Grande fontaine d’Onofrio. Une partie de ce couvent abritait, depuis 1434, l’hospice des enfants abandonnés et des enfants nés hors mariage, l’un des premiers établissements de ce type dans le monde. Les autorités françaises, à l’époque de Napoléon, ont dissout le couvent pour transformer le bâtiment en entrepôt de munitions, puis en écurie.

Couvent des Franciscains

Dans la partie ouest de la ville, protégé par les remparts et l’invincible tour Minceta, s’installe le couvent des Frères mineurs. Avec le couvent des Dominicains, il fait partie des monuments les plus précieux du patrimoine culturel et architectural de la République de Dubrovnik. L’ancien couvent des Franciscains était situé hors des murs, dans la banlieue Pila. Au début du XIVe siècle, le danger de guerre a amené les franciscains d’abandonner le vieux bâtiment pour construire le nouveau couvent dans les murs, à un endroit mieux protégé. La construction du couvent a commencé en 1317, et a duré des années. L’ensemble architectural occupe une grande surface, s’étendant de la Place à la tour Minceta. A travers les siècles, certaines parties du couvent étaient endommagées ou détruites. Il a subi les plus grands dégâts lors du séisme en 1667, qui a complètement détruit son église, l’une des plus riches et des plus belles églises dubrovnikoises de l’époque. De toute l’église, seule a pu être sauvegardée le portique sud, dont la voûte est ornée de la sculpture « Pietà », d’une grande beauté et valeur artistique, et bordée d’une archivolte gothique. Ce portique monumental, qui témoigne de nos jours de la beauté de l’ancienne église, est l’une des plus grandes oeuvres du gothique tardif à Dubrovnik. Il a été réalisé en 1499 par les frères Petrovic, maîtres dubrovnikois. Le cloître franciscain fait partie des plus belles réalisations architecturales à Dubrovnik. Son intérieur harmonieux, dans un décor somptueux en pierre, bordé d’une file de colonnes accouplées, dont les chapiteaux font l’objet chacun d’une ornementation différente et unique, est l’oeuvre du maître local Mihoje Brajkov de Bar, qui a réalisé les travaux de construction au XIVe siècle. Ce cloître représente à la fois une réalisation exemplaire du roman tardif dans nos régions côtières. Le couvent dispose, en outre, d’un cloître gothique (en haut), qui a également survécu au grand séisme, mais ce cloître est réservé à l’usage des religieux et n’est pas accessible au public. Depuis sa création en 1317, le couvent possède une pharmacie, qui est considéré aujourd’hui comme l’une des pharmacies les plus anciennes en Europe (la troisième) par la date de sa fondation et, sans doute, la plus ancienne par la continuité de son activité depuis sa création jusqu’à nos jours. La bibliothèque du couvent fait partie des bibliothèques anciennes les plus importantes en Croatie et dans le monde. Elle garde précieusement le trésor historique et culturel de Dubrovnik, entre autre, plus de 1200 manuscrits anciens d’une valeur historique et culturelle inestimable, 137 incunables, 7 livres de vieux chorals. Au total, 20.000 exemplaires différents. La collection de musée du couvent est installée dans la grande salle Renaissance à laquelle on accède par le cloître. Elle réunit tout l’inventaire de la pharmacie ancienne et représente une collection unique de ce genre. Elle contient également des collections de l’orfèvrerie d’argent et d’or, des tableaux de peintres anciens et quelques exemplaires d’unités bibliographiques rares. Lors du Festival d’été de Dubrovnik et des autres manifestations culturelles qui se déroulent en ville pendant toute l’année, l’église franciscaine se transforme en une salle de concert dont l’ambiance est unique et inoubliable.

Grande fontaine d’Onofrio

En face de l’église du Saint-Sauveur, près de la porte Pila, Onofrio della Cava a fait construire cette fontaine, autrefois luxueuse, que le séisme a beaucoup abîmée et privée de sa beauté et de sa fonctionnalité. Elevée pour marquer la fin des travaux de construction du nouveau réseau d’eau en 1438, qui a assuré l’alimentation de la ville en eau de la source de la Rivière Dubrovacka, située à 12 km de distance, cette fontaine devait éterniser, par sa beauté architecturale et le murmure de son eau limpide, la mémoire de ce grand exploit technique, d’une importance vitale pour la République. Rendez-vous des jeunes, la grande fontaine a été choisie, avec la petite fontaine d’Onofrio, comme décor de la comédie « Novela od Stanca » de Marin Drzic, grand auteur comique dubrovnikois de la Renaissance.

Couvent des Dominicains

Dans la partie est de la ville, au milieu de ses hauts remparts et sous la protection de la forteresse Revelin, s’installe le couvent des Dominicains, l’un des monuments les plus précieux du patrimoine culturel, artistique et historique de la vieille ville de Dubrovnik. Avec l’assistance financière du gouvernement à Dubrovnik et la participation active de tous les habitants du quartier dans les travaux de construction (suite à l’ordre du gouvernement), les travaux de construction de ce grand complexe urbain s’intensifient en 1301. Au début, le couvent était hors des murs, situé sur un point stratégique de la défense de la République. Il sera bientôt intégré dans le système de la défense de la ville, en tant que son élément indissociable. Lors du séisme, il ne subira pas de graves dégâts, si bien que sa somptuosité monumentale (moins visible de l’extérieur) en fait l’une des plus belles réalisations architecturales de la vieille ville de Dubrovnik. Ce complexe urbain et religieux, unique par sa position, son environnement et sa beauté, dont les différents éléments forment un ensemble harmonieux, était construit en plusieurs étapes, entre les XIVe et le XVIe siècles, et même plus tard, certaines de ses parties étant reconstruites ultérieurement. Y sont visibles des éléments appartenant à des styles différents, roman et baroque, avec dominance des éléments du gothique fleuri et de la Renaissance. Les travaux ont été réalisés par les maîtres de Dubrovnik et de Zadar, en collaboration avec des maîtres italiens. La cour du couvent – ornée de colonnes, de portiques, de triforiums splendides, avec un puits en pierre au milieu – a été construite, taillée et ornementée par les maîtres locaux Utisenovic, Grubacevic, Radmanovic et autres, selon la conception du maître florentin Masso di Bartolomeo du milieu du XVe siècle. Cette cour fait partie des réalisations architecturales les plus somptueuses du gotique fleuri dalmate au XVe siècle. La sacristie gothique a été construite vers la fin du XVe siècle par le célèbre maître dubrovnikois Paskoje Milicevic, constructeur de plusieurs bâtiments importants à Dubrovnik. En signe de remerciement, son nom et une inscription laudative sont gravés sur la pierre de cette église, dans laquelle il est inhumé, près des autres Dubrovnikois honorables. Le portail sud, richement ornementé, est l’œuvre du maître Bonino de Milan. Le couvent possède une riche collection d’œuvres d’art, et en particulier, d’œuvres picturales précieuses, réalisées par les grands peintres dubrovnikois: « Polyptyque » de Lovro Dobricevic (XVe s.), « Triptyque » de Mihajlo Hamzic (XVIe s.), plusieurs tableaux de Nikola Bozidarevic, dont le « Triptyque », représentant, entre les mains du Saint Blaise, la ville de Dubrovnik du début du XVIe siècle. La collection contient plusieurs oeuvres de Vlaho Bukovac, célèbre peintre croate, natif de Cavtat (XXe s.), dont la peinture d’autel « Miracle du Saint Dominique ». On y trouve également des oeuvres du peintre moderne dubrovnikois Ivo Dulcic. Parmi les oeuvres de peintres anciens, le crucifix peint du grand artiste vénitien Paolo Veneziano, oeuvre d’une grande valeur artistique (XIVe s.), la peinture d’autel « Sainte-Magdaleine » de Titien (XVIe s.), les icônes des maîtres de Crète et de Venise (XVIe s.) et le diptyque des maîtres florentins (XVIe s.) sont les plus remarquables. Le couvent possède une précieuse collection de musée, qui contient des orfèvreries d’or de grande valeur artistique fabriquées par les artisans dubrovnikois, parmi lesquelles les calices admirables, l’ostensoir en style gotique renaissance et la croix en argent sont les plus remarquables. La bibliothèque et les archives du couvent gardent des manuscrits précieux, dont 220 incunables. L’ornementation des lettres initiales de certains manuscrits est d’une beauté extraordinaire. Les concerts de la musique sacrée dans le cadre du Festival d’été de Dubrovnik se déroulent dans la belle église du couvent, dont l’acoustique extraordinaire et un décor intérieur majestueux réservent aux visiteurs des moments inoubliables.

Arsenal

Le café Gradska kavana se trouve sur l’emplacement de l’arsenal. L’arsenal était composé de quatre quais voûtés pour quatre galères qui gardaient la ville. On y construisait, gardait et réparait les galères d’Etat destinées à la défense de la ville. Sa date de création remonte très loin, peut-être même au VIIIe siècle. Durant sa longue existence, il a été reconstruit à maintes reprises avant d’épouser la forme actuelle du café le plus populaire de Dubrovnik.

Le Stradun

Le Stradun, principale rue dubrovnikoise, dont le vrai nom est « Placa », est la promenade préférée de tous les habitants de Dubrovnik, surtout des jeunes, et des touristes venus des quatre coins du monde. Personne ne manquera l’occasion de se promener au Stradun et de profiter de cette rencontre privilégiée et inoubliable avec la ville. Construit après le grand séisme en 1667 dans le cadre du programme de reconstruction rapide de la ville, il respire la simplicité majestueuse de l’architecture en pierre. Avant le séisme, le Stradun était bordé de palais luxueux. Après le séisme, dans la ville détruite, il fallait penser d’abord à la reprise de la vie normale et à la défense de la ville, si bien que tous les projets d’urbanisme ont été mis au service de ces buts vitaux. Toutes les maisons du Stradun ont été construites après le séisme, suivant le projet soutenu par le Sénat de la République. Elles avaient toutes la même façade, la même hauteur et une disposition de pièces semblable. Le rez-de-chaussée était réservé aux différents commerces, ce qui révèle le goût des affaires de la République.

Colonne de Roland

Cette colonne en pierre avec des ornements sculptés, représentant le guerrier médiéval portant la cuirasse, l’épée et le bouclier, se dresse entre le palais Sponza et l’église Saint-Blaise. La colonne est réalisée en 1418 par le maître local Antun Dubrovcanin. Symbole de la liberté de Dubrovnik, elle était garnie pendant les festivités du drapeau de la République, tandis que son piédestal servait d’estrade, d’où l’on s’adressait à la population pour rendre publiques les proclamations du gouvernement et d’autres informations. La construction de cette colonne est liée à la légende sur le célèbre héros médiéval Roland, qui aurait contribué à la libération de Dubrovnik, encerclée par les dangereux pirates arabes au VIIIe siècle, si bien que les citoyens reconnaissants lui ont consacré cette colonne commémorative. Chaque année, la cérémonie solennelle d’inauguration du Festival d’été de Dubrovnik et de mise en place de l’étendard de la liberté « Libertas » se déroule devant la colonne de Roland.

Palais Sponza

Tous les circuits commerciaux de la République de Dubrovnik menaient à ce beau palais, qui est l’un des plus somptueux de la ville. Grâce à leur sens des affaires, les Dubrovnikois ont su choisir un endroit à la hauteur, dans lequel ils ont construit ce palais luxueux avec sa façade impressionnante comme démonstration de leur richesse et de leur culture. Juxtaposant les éléments d’un style gothique tardif et de style Renaissance, selon le projet du talentueux ingénieur en chef de la République de Dubrovnik, Paskoje Milicevic, le palais confirme par sa beauté pittoresque l’originalité et la spécificité de l’architecture que l’on pourrait qualifier de « dubrovnikoise », qui consiste un une combinaison réussie du potentiel expressif de différents styles réunis dans l’architecture harmonieuse de ce palais qui semble orné de dentelles en pierre. Les travaux de construction ont commencé en 1516. Les frères Andrijic, issus de la célèbre famille de maçons tailleurs de pierres de Korcula, ont effectué les travaux de taille des pierres. Le palais abritait initialement la douane, qui contrôlait les marchandises que des commerçants importaient du monde entier. La cour du palais, bordée d’arcades, était le centre commercial le plus animé de la ville et le rendez-vous des hommes d’affaires de la République. Une aile était réservée à l’Hôtel de la Monnaie que la République a créé au XIV siècle et qui fonctionnait jusqu’à la chute de la République. Très rapidement, vers la fin du XVIe siècle, le palais Sponza devient le centre culturel de la République. Il accueille les citoyens les plus cultivés de Dubrovnik, réunis autour de leur association « Académie des savants », dont le siège était dans ce palais, pour discuter de la littérature, de l’art et des découvertes scientifiques de l’époque. On y organise également la première école de Dubrovnik. Aujourd’hui, le palais Sponza garde fièrement la précieuse documentation historique de Dubrovnik: les archives de Dubrovnik comportent les documents témoignant de la longue histoire de Dubrovnik et de sa région, des siècles lointains et à l’époque moderne. Le palais est devenu lui-même, à sa manière, un document précieux de ces archives. N’ayant pas été touché par le séisme, il nous est parvenu intact, pour montrer à tout le monde quels palais luxueux possédait Dubrovnik, puissante et riche, à l’époque précédant sa catastrophe. La cérémonie solennelle d’inauguration du Festival d’été de Dubrovnik se déroule chaque année sur la place située en face du palais Sponza. De sa terrasse au-dessus du portique, on peut observer devant le palais Sponza, les acteurs portant les habits du Recteur et des aristocrates dubrovnikois évoquant les manifestations culturelles des temps passés et la liberté de la République de Dubrovnik.

Tour de l’horloge

Près du bâtiment de Corps de garde principal, on a fait construire en 1444 la Tour de l’horloge, haute de 31 m. Luka Mihocin, fils de l’amiral, a fabriqué la plaque métallique de l’horloge, l’aiguille du cycle lunaire en dessous et deux figurines en bois qui sonnent l’heure. Le célèbre maître, fondeurs de canons dubrovnikois, Ivan Rabljanin, a coulé en 1506 une nouvelle cloche. Les figurines en bois ont été remplacées par les figurines en bronze, les fameux  » verts  » de Dubrovnik, dit « zelenci », symboles de l’écoulement du temps. Lors du grand séisme, la stabilité de la tour est remise en question, si bien qu’elle commence à se pencher et risquait de s’écrouler. En 1929, une nouvelle tour est construite, identique au modèle ancien.

Luza, le vieux beffroi

Entre la tour de l’horloge et le palais Sponza, s’installe Luza, vieux beffroi, construit en 1463 et restauré en 1952. Sa sonnerie annonçait les sessions du conseil, ou sonnait l’alarme en cas de sinistres (incendie etc.). Au-dessous de Luza, on voit la porte interne (intérieure) de la ville, qui mène de la Place vers la porte Ploce et le port de la ville.

Corps de garde principal

Le bâtiment gothique de Corps de garde principal, qui était résidence de l’amiral, est construit en 1490 à côté du palais du Grand conseil. Les travaux de reconstruction ultérieurs sur le portail et l’entresol ont été réalisés par Marino Gropelli au XVIIIe siècle.

Petite fontaine d’Onofrio

Construite en face du bâtiment de corps de garde principal, à l’occasion de la fin des travaux de construction du réseau d’eau, elle est un véritable joyau de l’art sculptural à Dubrovnik. La fontaine est réalisée par Onofrio della Cava en 1438, en collaboration avec le sculpteur italien Pietro di Martino.

Palais du Grand conseil

Entre le Palais des Recteurs et la tour de l’Horloge, se trouvait autrefois le Palais du Grand conseil, construit au XIVe siècle, mais complètement détruit dans l’incendie en 1816. Sa façade ressemblait à celle du palais Sponza. L’hôtel de ville, construit en 1882 sur l’emplacement de l’ancien palais du Grand conseil, reste de nos jours le siège administratif de la Ville de Dubrovnik. Le théâtre de Dubrovnik et le café Gradska kavana font aujourd’hui partie du même complexe architectural. On pouvait accéder au Palais du Grand conseil par la petite porte intérieure attenante au Palais des Recteurs, au-dessus de laquelle est restée intacte la célèbre inscription, témoignage de grande sagesse et de patriotisme: « Oubliez les affaires privées, occupez-vous des affaires publiques » (Obliti privatorum publica curate).

Archives de Dubrovnik (palais Sponza)

Elles sont situées aujourd’hui dans le palais Sponza. Avant et pendant la République, elles étaient installées dans le Palais des Recteurs. Par la valeur et la quantité des documents historiques qu’elles contiennent, les archives de Dubrovnik sont parmi les plus importantes et les plus remarquables du monde entier. En dépit des catastrophes qui s’abattaient sur la ville, en détruisant ses bâtiments administratifs, la République de Dubrovnik, et la Ville de Dubrovnik, ont réussi à préserver son histoire écrite millénaire, réunie dans les documents originaux des archives de Dubrovnik. Les archives possèdent 7000 tomes de manuscrits et quelque 100.000 manuscrits isolés, relatifs à la période du XIIe siècle jusqu’à la chute de la République. Les autorités de la République exigent, depuis le XIIIe siècle, l’inscription systématique dans le registre de tous les documents du droit public et du droit privé, établis en présence des fonctionnaire de l’Etat et leur dépôt dans les archives. On archivait tous les documents écrits définissant les droits de la République et ses relations avec d’autres villes, pays et souverains. A partir de l’an 1278, on garde dans les archives tous les documents écrits de la chancellerie et du notaire de la République, des duplicatas de tous les testaments, les procès-verbaux des sessions des trois conseils de la République, une abondante correspondance officielle, les listes des bateaux, de leurs itinéraires, des membres de leur équipage et de leurs passagers. Toute l’histoire politique, diplomatique, économique, maritime, commerciale et autre de la République de Dubrovnik est conservée dans les documents de ses Archives. Parmi ses manuscrits précieux, on trouve également une abondante documentation relative à d’autres pays balkaniques, ainsi qu’à d’autres régions. Les Archives contiennent de nombreux documents de l’histoire récente de la ville et de la région de Dubrovnik, datant des XIXe et XXe siècles, et ceux de notre temps.

Palais des Recteurs

Ce beau palais, d’une élégance sobre, est le témoin de toute l’histoire de Dubrovnik. La simplicité et la modération, si présentes dans la vie de Dubrovnik d’autrefois, sont incarnées dans cet édifice si important pour la République. L’architecture sobre et harmonieuse de ce palais gothique renaissance est, en apparence, trop modeste pour la République de Dubrovnik, autrefois si riche. Ceci n’est pas étonnant, car c’est justement cet équilibre harmonieux, sans trop de luxe, qui est caractéristique de toutes les sphères de la vie de Dubrovnik. De même que la République, ce palais a traversé une histoire mouvementée. Endommagé à maintes reprises par des explosions, ébranlé par plusieurs séismes, il nous permet, quand même, d’admirer aujourd’hui la beauté de sa façade, en parfaite harmonie avec les bâtiments environnants, et l’oeuvre de tous ces artistes qui lui ont donné, dans toute sa simplicité, cet éclat somptueux de la beauté sereine. Il est tellement suggestif et imprégnée de l’esprit du passé que le visiteur se retrouve soudainement immergée de l’atmosphère des siècles passés et presque étonné de ne pas y rencontrer le Recteur accompagné des membres du Petit conseil. Ce palais était la résidence du Recteur pendant son mandat d’un mois. Le Recteur y était tout seul, sans les membres de sa famille et n’avait pas le droit de quitter le bâtiment, sauf dans le cadre de l’exercice de sa fonction. A part ses nombreuses activités de chef de l’Etat, il y recevait chaque soir, au cours d’une cérémonie spéciale, les clés de la porte de la ville qui lui étaient confiés pendant la nuit, pour que personne ne puisse s’introduire dans la ville la nuit, et qu’il remettait chaque matin, selon le même cérémonial, pour que la porte de la ville puisse être ouverte. Ces habitudes se sont maintenues jusqu’à la chute de la République. Le Palais des Recteurs abritait également le siège du Petit conseil, les salons pour des réceptions et audiences officielles, le siège administratif de la République, dépôt d’armes, entrepôt d’explosif, corps de garde et geôle. Selon les chroniques de Dubrovnik, le Palais des Recteurs se trouve sur l’emplacement d’un palais plus petit, qui était complètement détruit dans une explosion en 1435. Le constructeur napolitain Onofrio di Giordano della Cava, qui participait à l’époque à la construction du réseau d’eau de Dubrovnik, a été engagé par les autorités dubrovnikoises pour construire le nouveau Palais des Recteurs sur les ruines de l’ancien. Il l’a terminé au milieu du XVe siècle. Cependant, une nouvelle explosion en 1463 a beaucoup endommagé le palais, surtout sa façade ouest. Le palais est refait dans un style Renaissance, sous contrôle du constructeur florentin Salvio de Michele, avec la collaboration de nombreux constructeurs locaux. Après avoir subi de nouveaux dégâts lors du séisme en 1667, son atrium sera reconstruit dans un style baroque. Ainsi, un triste concours de circonstances a réuni dans le palais des éléments de trois styles différents, en parfaite symbiose: un palais gotique, au départ, et des reconstructions ultérieures dans des styles Renaissance et baroque, forment un ensemble harmonieux. La façade ouest du palais, avec son portique voûté, avec ses merveilleux chapiteaux ornementés, avec son portail décoratif et autres détails, a l’air somptueux. L’atrium du palais est un espace simple et harmonieux. Avec les files de colonnes couronnées de chapiteaux corinthiens, ses galeries, son bel escalier baroque et une acoustique extraordinaire, il offre aujourd’hui un décor impressionnant, idéal pour les concerts de musique de chambre dans le cadre du Festival d’été de Dubrovnik. L’atrium est décoré par une petite fontaine du XVe siècle et par le buste de l’un des fils les plus honorables de Dubrovnik, le navigateur Miho Pracat. Ce monument modeste, élevé suite à un décret de la République en 1638, est l’oeuvre du sculpteur italien Piero Paolo Giacometti. C’est le seul hommage de ce genre que la République ait rendu à l’un de ses citoyens durant toute sa longue histoire. Après la chute de la République de Dubrovnik, le palais a été pillé par l’autorité occupante, des objets de grande valeur faisant partie du patrimoine culturel de Dubrovnik, précieusement gardés et rassemblés pendant des siècles, ont été dérobés, ou détruits lors des séismes et des incendies. Le Palais des Recteurs abrite aujourd’hui le Département de culture et d’histoire du Musée historique de Dubrovnik. Les salles d’exposition sont aménagées de manière à rendre compte, en partie au moins, du décor intérieur authentique, avec des objets autochtones utilisés au cours des siècles passés dans la République de Dubrovnik. On y trouve, à côté des meubles de style, de nombreux portraits d’aristocrates et de notables dubrovnikois, des tableaux de grands peintres (Carraci, Tintoretto, Giorgione, Bordone, Hamzic etc.), ainsi qu’une collection numismatique de pièces de monnaie utilisées à Dubrovnik entre les XIVe et XIXe siècles, les clés authentiques de la porte de la ville, les sceaux, les armoiries, les photocopies du Code de Dubrovnik et des procès-verbaux de la République, les objets de la pharmacie ancienne Domus Christi du XVe siècle etc.

Cathédrale de l’Assomption de la Vierge

L’histoire des villes anciennes est remplie de légendes, et les légendes font le plus souvent partie de leur histoire. Selon une de ses légende, et selon les chro.

La forteresse de Saint Jean

La forteresse de Saint Jean

Elle fut la principale forteresse destinée à la défense du port, et l’une des plus stratégiques pour la protection même de la ville. La première tour fut construite à cet endroit au milieu du 14 siècle et reste aujourd’hui visible en tant qu’élément de la forteresse. Plus tard, celle-ci fut pendant des décennies tantôt renforcée, tantôt agrandie, tantôt reconstruite jusqu’à ce qu’elle obtienne au 16 siècle sa forme demi-circulaire et son allure imposante avec son ensemble de murailles. L’autre côté de la forteresse est gardé par la tour Saint Luc, l’une des tours les plus anciennes conservées et construite dès le 13 siècle. Le port de la ville se fermait la nuit par une chaîne qui se prolongeait de la tour Saint Luc à la tour de Mulo, aujourd’hui la forteresse Saint Jean. Vers la fin du 15 siècle une digue appelée Kaše a été construite par le grand ingénieur de Dubrovnik Paskoje Miličević. La construction de Kaše a permis au port d’être doublement protégé – des vagues et des intempéries, et au système de défense d’être à la fois modifié et renforcé face aux menaces permanentes d’assaillants venus du large.

La forteresse de Lovrijenac

La forteresse de Lovrijenac

Ici encore, une forteresse monumentale et imposante en dehors des murs de la ville, située aux accès du côté ouest de la ville. Elle se dresse fièrement sur des falaises abruptes hautes de 37m et nourrit de maintes légendes sur sa création ou sur les récits et prouesses de ses plus nobles défendeurs. Elle domine souverainement les accès maritimes et terrestres de la ville sur son flanc ouest. Avec la fortification de, elle enferme et protège le plus ancien port de Dubrovnik, Kalarinja. La forteresse de Lovrijenac a donné beaucoup de mal à quiconque essayait de menacer la liberté de la République, notamment les Vénitiens. Les chroniqueurs de Dubrovnik ont écrit à ce propos une histoire fort intéressante qui se déroule justement lors de sa création.

Au début du 11 siècle, les Vénitiens avaient la ferme intention de faire construire à cet endroit précis une grande forteresse qui leur aurait permis de tenir Dubrovnik en leur pouvoir. Les habitants de Dubrovnik ayant pris connaissance de leurs intentions, ils décidèrent alors de faire construire aussi rapidement que possible sur ces falaises inaccessibles une forteresse qui leur permettrait de se défendre des Vénitiens. Les chroniques indiquent que la forteresse de aurait été érigée en trois mois. Quand les Vénitiens arrivèrent sur les lieux en bateau avec le matériel destiné à construire la forteresse, ils ne purent que constater avec dépit que les habitants de Dubrovnik s’étaient montrés plus malins et leur avaient infligé une défaite. La forteresse est dotée de murs incroyablement épais, mais uniquement sur trois côtés; du côté nord, ouest et sud-ouest, c’est-à-dire des trois côtés d’où pouvait venir le danger. L’épaisseur de ses murs varie entre 4 et 12m. Du côté est de la forteresse, en direction de Dubrovnik, l’épaisseur du mur est de seulement de 60cm. Ce fut une mesure plein de bon sens, de vigilance et de précaution pour la République de Dubrovnik, car au cas où le commandant de la forteresse, qui était toujours dans les rangs de l’aristocratie, essayait de s’imposer par la tyrannie sur la ville, les canons de la République pouvaient aisément transpercer les murs de ce côté de la forteresse et donc dissuader toute tentative de ce genre.

La forteresse était munie de canons, notamment de grands canons « Lézards », chefs-d’œuvre de canon fondu dans la région par Ivan Rabljanin. Au cours des siècles, la forteresse fut souvent réaménagée et après la chute de la République, elle eut d’autres fonctions: elle fut d’abord une caserne sous l’occupation autrichienne, puis devint ensuite un lieu destiné à l’hôtellerie et la restauration. Quelques sessions du fameux PEN club (au cours desquelles assistèrent les écrivains les plus éminents de l’époque qui découvrirent Dubrovnik et son pouvoir d’attraction touristique) eurent lieu dans la forteresse en 1933. La forteresse a été pendant des siècles considérée dans la région comme le plus grand symbole de défense de la liberté, ce qui explique que soit gravé sur sa porte ce message à la postérité et au monde: « Non bene pro toto libertas venditur auro », (« La liberté vaut plus que tout l’or du monde »). Aujourd’hui, dans une ville et un pays libres, de nouveau brille la splendeur d’antan et flotte le drapeau du festival d’été de Dubrovnik qui a pour symbole « Libertas » (« La liberté »).
La forteresse accueille l’une des scènes de théâtre les plus charmantes et recherchées pour monter la création du chef-d’œuvre de la littérature mondiale: Hamlet de Shakespeare.

La tour de Minčeta

La tour de Minčeta

Avec sa magnifique couronne, cette tour a dominé la ville pendant des siècles et continue le faire encore aujourd’hui. Elle a toujours été le symbole de la liberté pour la ville et un rempart infranchissable pour les assaillants les plus téméraires, sans compter qu’aujourd’hui, elle est l’un des plus beaux symboles de la ville. La beauté de son architecture compte parmi les plus belles fortifications du monde. De grands architectes l’ont construites au fil des siècles. Initialement, les plans de Nićifor Ranjina en 1319 la faisaient plus petite et comme un carré. Les ajouts et la forme arrondie qui lui donnent une forme actuelle monumentale ont été d’une part effectués par le célèbre architecte florentin de la Renaissance Michelozzo Michelozi et d’autre part, par l’un des plus grands architectes croates de la Renaissance, Juraj Dalmatinac, avec lequel le projet se termina en 1464. Des hauteurs de cette construction imposante, une vue imprenable sur la ville et ses environs s’offre à vous.

La forteresse de Sokol

La forteresse de Sokol

La forteresse de Sokol ou de la ville de Sokol est la plus grande de la région et eut, de part sa position dans le col de montagne qui donne sur l’arrière-pays bosniaque, une importance capitale au temps de la République de Dubrovnik. Elle fut construite sur un site de fortifications illyriennes et romaines, d’après les fouilles qui ont retrouvé des restes de céramique et de briques romaines dans ses murs. Sa forme correspond à celle du rocher naturel sur lequel elle a été conçue, et la couleur de ses pierres s’est fondue dans le paysage.

La ville de Soko, sous laquelle se trouve l’église Notre-Dame de Sokol avec son mémorial et son cimetière, offre la vue la plus exceptionnelle et la plus large de tout Konavle. En 1391, les seigneurs de Konavle, les frères Sanković, cèdent à la République de Dubrovnik toute la région et la forteresse de Sokol, qui deviendra propriété de la République à partir de 1423. La République de Dubrovnik n’a cessé de convoiter cette forteresse, étant donné sa position stratégique. Et pour cause, la forteresse a servie de citerne, d’entrepôt pour les munitions ou pour le vin et la nourriture, de résidence secondaire aux châtelains, de guérite, de caserne militaire, ainsi que d’abri pour les femmes et enfants de la région en cas de danger de guerre.

Encore aujourd’hui, monter en haut de cette forteresse garantit frisson et sensation forte, et ce dans un système de défense qui a été pensé au temps de la République de Dubrovnik.

Le folklore de Čilipi

Le folklore de Čilipi

Les fêtes folkloriques à Čipili ont lieu chaque année du Dimanche des Rameaux jusqu’à la fin du mois d’octobre. Sur la place du village devant l’église Saint Nicolas, après la messe du dimanche à 11h15, l’ensemble folklorique de la Société des arts et de la culture de Čilipi vous feront connaître les coutumes de Konavle à travers ses chants et ses danses. La visite de Čilipi est aussi l’occasion de découvrir la Maison du patrimoine de Konavle qui recèle des trésors ethnologiques de la région. C’est aussi l’occasion d’acheter des souvenirs originaux avec des motifs du folklore de Konavle très réputés.

Contacts

Čilipi Folklor
20213 ČILIPI
Phone/Fax: +385 20 771 007
Web: www.cilipifolklor.hr
E-mail: cilipifolklor@cilipifolklor.hr


Lastovo

Installations militaires

Après la Seconde guerre mondiale, Lastovo a connu le même destin que celui de la proche île de Vis – Lastovo est devenue une île réservée à l’armée. Pour cette raison, l’accès à Lastovo était interdit aux ressortissants étrangers. Cette situation a, évidemment, conduit à une stagnation économique, ainsi qu’à un dépeuplement de l’île. En contrepartie, cela a permit de préserver la nature extrêmement sauvage de Lastovo. En 1988, l’interdiction n’était plus aussi stricte, ce qui a permit à des ressortissants étrangers de se rendre à Lastovo, ce qui marqua le début du tourisme sur l’île.
Alors que la proclamation de l’indépendance de la Croatie eut lieu en 1991, les membres de l’Armée Populaire de Yougoslavie (APY) sont restés présents sur l’île jusqu’au 30 mai 1992 à 3h30 du matin – heure et date à partir desquels ils quittèrent officiellement la base militaire de Lastovo.

Le palais

Au temps de la République de Dubrovnik, plusieurs bâtiments officiels d’ordre public y furent construits. Comme le faisait d’autres principautés ailleurs, le pouvoir de Dubrovnik cherchait ici à montrer sa puissance, ce qui explique que la cour du recteur fut construite à Lastovo au-dessus du village et de la paroisse de l’église, sous le fort de Kašćel sur les monts de Glavica. L’appartement du recteur ragusain, les bureaux et la prison se situaient dans une simple résidence à un étage. Le palais fut restauré et rénové à plusieurs reprises. Au cours de la Renaissance, on ajouta au palais une terrasse avec une statue de Saint Blaise sur sa balustrade et l’on fit construire un pavillon en verre dans lequel le recteur ragusain pouvait séjourner même en hiver. Celui-ci fut détruit au 19e siècle, à sa place fut construit un autre palais, cette fois dans un style de néo-Renaissance, qui appartenait à la famille Grbin (aujourd’hui la famille Fantela).

Le phare de Struga

Au milieu du côté méridional de l’île de Lastovo, en entrant par la mer dans la baie de Skrivena Luka, se trouve le cap de Struga, sur lequel est construit en 1839 un phare qui porte le même nom. De part la distance qui le sépare de la côte, il semble coupé du reste du monde et comme plongé dans le grand bleu du ciel et du grand large. Le phare se dresse à 90 m au-dessus du niveau de la mer, sur le bord d’une falaise abrupte de laquelle on a une vue incroyable sur la mer ouverte. De magnifiques belvédères et un accès facile à la mer à travers une forêt de pins du côté septentrional du phare font de ce lieu une destination touristique très attrayante. L’un des aspects incroyables de Struga concerne la famille Kvinta, dont la tradition de gardien de phare se transmet de génération en génération et dont déjà trois générations se succèdent dans cette aventure. Le phare dispose du chauffage, et la location est possible en dehors de la saison touristique.

Installations militaires

Installations militaires

Après la Seconde guerre mondiale, Lastovo a connu le même destin que celui de la proche île de Vis – Lastovo est devenue une île réservée à l’armée. Pour cette raison, l’accès à Lastovo était interdit aux ressortissants étrangers. Cette situation a, évidemment, conduit à une stagnation économique, ainsi qu’à un dépeuplement de l’île. En contrepartie, cela a permit de préserver la nature extrêmement sauvage de Lastovo. En 1988, l’interdiction n’était plus aussi stricte, ce qui a permit à des ressortissants étrangers de se rendre à Lastovo, ce qui marqua le début du tourisme sur l’île.
Alors que la proclamation de l’indépendance de la Croatie eut lieu en 1991, les membres de l’Armée Populaire de Yougoslavie (APY) sont restés présents sur l’île jusqu’au 30 mai 1992 à 3h30 du matin – heure et date à partir desquels ils quittèrent officiellement la base militaire de Lastovo.

Le palais

Le palais

Au temps de la République de Dubrovnik, plusieurs bâtiments officiels d’ordre public y furent construits. Comme le faisait d’autres principautés ailleurs, le pouvoir de Dubrovnik cherchait ici à montrer sa puissance, ce qui explique que la cour du recteur fut construite à Lastovo au-dessus du village et de la paroisse de l’église, sous le fort de Kašćel sur les monts de Glavica. L’appartement du recteur ragusain, les bureaux et la prison se situaient dans une simple résidence à un étage. Le palais fut restauré et rénové à plusieurs reprises. Au cours de la Renaissance, on ajouta au palais une terrasse avec une statue de Saint Blaise sur sa balustrade et l’on fit construire un pavillon en verre dans lequel le recteur ragusain pouvait séjourner même en hiver. Celui-ci fut détruit au 19e siècle, à sa place fut construit un autre palais, cette fois dans un style de néo-Renaissance, qui appartenait à la famille Grbin (aujourd’hui la famille Fantela).

Le phare de Struga

Le phare de Struga

Au milieu du côté méridional de l’île de Lastovo, en entrant par la mer dans la baie de Skrivena Luka, se trouve le cap de Struga, sur lequel est construit en 1839 un phare qui porte le même nom. De part la distance qui le sépare de la côte, il semble coupé du reste du monde et comme plongé dans le grand bleu du ciel et du grand large. Le phare se dresse à 90 m au-dessus du niveau de la mer, sur le bord d’une falaise abrupte de laquelle on a une vue incroyable sur la mer ouverte. De magnifiques belvédères et un accès facile à la mer à travers une forêt de pins du côté septentrional du phare font de ce lieu une destination touristique très attrayante. L’un des aspects incroyables de Struga concerne la famille Kvinta, dont la tradition de gardien de phare se transmet de génération en génération et dont déjà trois générations se succèdent dans cette aventure. Le phare dispose du chauffage, et la location est possible en dehors de la saison touristique.